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Le 24 octobre 2017 passé, l’Assemblée nationale avait élu des juges parlementaires pour siéger à la chambre d’appel de la haute cour de justice. Un des douze élus était absent à la cérémonie de prestation de serment tenue le 15 novembre 2017 « pour raison familiale ». Il s’agit de Marie Rose Sawadogo. Elle a prêté serment ce mercredi 12 septembre 2018, à la haute cour de justice de Ouagadougou.
À l’instar des autres parlementaires qui ont prêté serment le 15 novembre 2017 pour siéger à la chambre d’appel de la haute cour de justice, Marie Rose Sawadogo est désormais astreinte aux mêmes obligations dont l’indépendance du juge, le devoir de réserve, l’intégrité au même titre que les juges professionnels. Ainsi, lors de la cérémonie de prestation de serment, elle a tenu à remercier les autres députés de l’Assemblée nationale pour le choix porté en elle. Selon elle, le juge parlementaire est quelqu’un qui est appelé à seconder les juges pour connaitre des faits commis par les autorités gouvernementales c’est-à-dire le président, le premier ministre ainsi que les autres membres du gouvernement. Et d’indiquer que cela doit se passer sous l’indépendance. « Il ne faut pas que ces élus-parlementaires reçoivent des mots d’ordre ou des recommandations venant des autres autorités » a-t-elle souligné.
Selon le président de la haute cour de justice, Mathieu B Ouédraogo, cette prestation de serment marque le début de la reprise des activités judicaires et le toilettage des textes. Pour lui, la justice constitue l’un des piliers le plus important du pays. Parmi les grands dossiers de la justice burkinabè, il y a les dossiers de l’insurrection populaire et les dossiers du putsch manqué. Parlant du putsch manqué, selon Mathieu B Ouédraogo, la population burkinabè ainsi que la justice a des attentes très importantes. Ça ne sert à rien à la justice de se précipiter. Car, elle a son temps et elle n’aime pas le bruit. Et d’ajouter qu’il est recommandé pour les juges de dire et d’appliquer uniquement le droit. Pour cela, la justice doit travailler dans la sérénité, l’équité, et dans la transparence.
Composition de la haute cour de justice
En rappel, la haute cour de justice comprend une commission d’instruction, une chambre de contrôle de l’instruction, une chambre de première instance, et une chambre d’appel. Ici, la chambre d’appel où siégera désormais Marie Rose Sawadogo est compétente pour statuer sur les décisions rendues en première instance. Elle est composée de neuf (09) juges dont six (06) députés élus pour la durée de la législature par l’Assemblée nationale après chaque renouvellement général, trois magistrats de grade exceptionnel issus de la cour de cassation, du conseil d’Etat, et de la cour des comptes. Le mandat des magistrats à nommer est d’une durée égale à celle à courir. Il y a six (06) juges suppléants élus dans les mêmes conditions que les titulaires et trois (03) magistrats suppléants nommés dans les mêmes formes que les titulaires. Pour finir, il faut dire que la chambre d’appel de la haute cour de justice est présidée par le juge le plus ancien de grade le plus élevé.
Saaniayouor KPODA (Stagiaire)