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Bobo-Dioulasso : Issa Napo, ferronnier « …mon marteau et mon birin et une vielle boite de vitesse me permettent de faire fortune… »

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Transformer, les anciens futs en produits consommables est la spécialité de Mr Napo Issa. Ayant débuté son activité avec seulement trois (3) futs( barriques), Issa a su braver toutes les difficultés pour donner forme à son entreprise de fabrique et satisfaire les besoins de ses clients.


Avec la volonté, on peut y arriver

L’élément fondamental dans la réalisation d’un projet est la volonté et la passion pour ce qu’on décide de faire. Arrivé a Bobo sans aucune formation, Mr Napo Issa a décidé de pratiquer le métier de ferronnier.Ce travail qui lui permet aujourd’hui de gagner sa vie, il l’a commencé depuis 2017 d’abord au grand marché avant de se trouver à un autre endroit au bord du boulevard de la révolution dans le quartier Farakan de Bobo-Dioulasso. « Quand je commençais ce travail, c’est ma volonté qui ma guidé car sans cette volonté je ne pouvais pas du tout faire. Avec le peu de moyen que j’avais, je prenais  3 à 4 barriques. Ensuite de quatre je suis passé à 10 barriques et après 14 puis 20 et actuellement je peux prendre jusqu’à 400 barriques à six milles francs (600 f) l’unité. Ces barriques viennent généralement de Ouagadougou ».

L’ouverture aux autres donnes d’autres ouvertures

Ayant décidé seul d’entreprendre avec ses propres idées Mr Napo a fait fi de tout ce qui peut empêcher l’évolution de son travail. « Quand on travail il y’a des choses telles que la cupidité, la xénophobie, le racisme qu’il faut bannir.Car aucune société, entreprise quelque soit la taille ne peut jamais évoluer dans un tel environnement. Les gens nous trompent mais notre propre évolution dépend de notre comportement. Au début j’étais seul mais aujourd’hui je travaille avec des jeunes burkinabè et des maliens ». Cette ouverture a beaucoup été bénéfique pour Mr Napo qui fabrique aujourd’hui une variété d’ustensiles grâce notamment à l’arrivée des maliens qui sont venus apporter leur touche a son activité. « Avant l’arrivée des maliens, on fabriquait seulement des fourneaux mais aujourd’hui avec leur apport il y’a une variété de gamme qu’on fabrique. Avec ces barriques nous fabriquons des bols, des charrettes, des fourneaux plusieurs modèles, des dabas, des poêles, des marmites, des caisses ou encore des poubelles. »

Le financement : un véritable os dans la gorge

Même si son souhait le plus ardent est d’obtenir un financement, Mr Issa est confronté à un problème de financement avec des garantis.Un gros soucis pour Issa qui espère que le jour viendra. « Ce qui rend difficile certaine de mes initiatives d’entreprise c’est le problème de financement. Nombreux sont les jeunes qui sont confrontés à ce problème mais il ne faut jamais baisser les bras. Ici on peut nous envoyer mille(1000) barriques mais si tu n’as pas les moyens c’est compliqué alors que ton pouvoir d’achat se limite à deux-cents voire quatre cents barriques (200 à 400 barriques). Sinon qu’avec mille(1000) barriques c’est l’idéal car la on a un chiffre d’affaire plus élevé. »

Un gros chiffre d’affaire avec un marteau, un birin et un moule

Dans son atelier de fabrication des différents ustensiles, seulement trois matériels permettent à Issa de faire fortune. Au delà des ressources humaines, le marteau, le birin et une boite de vitesse pris comme moule .Avec ces différents outils de travail, une variété de gamme est offerte aux clients. « C’est avec ça seulement qu’on travail.Comme je n’ai pas de moyen pour me procurer un moule, j’utilise donc une ancienne boite de vitesse comme moule ».

 

Koné Yaya (Correspondant)

Annick KABORE

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