Hygiène et santé publique : quand les Kiosques et les ordures partagent le même site à Taabtenga

Dans de nombreux quartiers de la ville de Ouagadougou, se posent encore avec acuité les problèmes d’assainissement. Ainsi, il n’est pas rare de voir des dépotoirs à proximité de restaurants ou autres lieux de commerce. C’est le cas à Taabtenga  où les ordures et les commerçants partagent le même espace.

La LOI N° 022-2005/AN PORTANT CODE DE L’HYGIÈNE PUBLIQUE AU BURKINA FASO à son Article 13 dit ceci : il est interdit de déposer, de jeter ou d’enfouir les déchets de toute nature sur les voies et places publiques, sur les rives ou dans les mares, les rivières, les fleuves, les lacs, les étangs, les canaux d’évacuation des eaux pluviales et les canaux d’irrigation ou à proximité d’un point d’eau. Cependant, dans l’arrondissement 10 plus précisément à Taabtenga, cette loi est méconnue ou bafouée par la population. En effet, dans ce quartier, un bas-fond a été transformé en un grand dépotoir où tricycles et camions remplis d’ordures viennent déverser leur contenu à longueur de journée.

Toujours à cet endroit, une odeur à la fois nauséabonde et nuisible à la santé des riverains se dégage. Pourtant, plusieurs personnes y sont installées et exercent des activités génératrices de revenus. Ainsi, tout au long de la voie, des mini – restaurants sont également construits. Des clients de tout âge affluent pour se restaurer.  Au regard de cette situation l’on se demande si la population, est consciente des dangers qu’elle encourt ?

Le lien entre l’insalubrité et le développement de certaines maladies est évidente. Les eaux stagnent et servent de nids aux moustiques, vecteurs du paludisme, l’une des maladies les plus mortelles selon les agents de santé. Malgré ce péril, les populations continuent de développer leurs commerces à proximité de ces dépotoirs.

Face à cette situation, il est nécessaire voire urgent que les autorités compétentes prennent des dispositions nécessaires pour réglementer les choses. Ce qui est incompréhensible, c’est que ces types d’installations sont nombreux dans la commune, ce qui nous amène à nous interroger sur l’existence réelle d’un service d’hygiène et d’assainissement au sein de la mairie de cet arrondissement. Il faut qu’une solution soit trouvée pour le bien de tous.

Aubin OUÉDRAOGO