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Disons-le franchement, ce n’est pas sorcier s’il pleut le moins au Sahel, mais cette année, la situation est inquiétante, alarmante et préoccupante. Nous sommes en mi-juillet, les cœurs pleurent et le manque de pluie reste particulièrement criant dans la Région du Sahel. Faut-il pour autant désespérer ? Adama SAWADOGO, Directeur des Productions Agricoles invité mercredi, 17 juillet 2019 sur le plateau de Burkina Info se veut optimiste. Malgré l’installation tardive de la saison pluvieuse et les précipitations qui se font très rares en ce début d’hivernage, la production agricole et celle des pâturages n’est pas encore compromise dit-il.
Pour cette campagne agricole, il est attendu ‘’5 800 000 tonnes de céréales, 1 700 462 tonnes de cultures de rente et 986 946 tonnes de cultures vivrières’’. Le Bulletin Agro-Météo du ministère en charge de l’Agriculture nous renseigne dans sa livraison du 16 juillet dernier que du 1er avril au 10 juillet 2019, la majeure partie du territoire a enregistré un cumul pluviométrique variant entre 100 et 300 mm. « Avec un cumul de 36,7 mm en 3 jours, le cumul pluviométrique du poste de Markoye, dans la région du Sahel, demeure le plus faible. Les cumuls pluviométriques les plus élevés ont été enregistrés à Garango (418,7 mm en 17 jours), dans la région du Centre-Est et à Dano (414 mm en 15 jours) dans la région du Sud-Ouest ».
Le Sahel, contrée à grande réputation pastorale, souffre du tarissement de ses rivières et du dessèchement de ses pâturages. L’incertitude plane sur le bon devenir de la saison des pluies au Sahel ; Région déjà en proie à l’insécurité et à la vague des populations déplacées. L’insécurité est pire que le dérèglement climatique. Des milliers de sans-abri sont installés dans des camps de fortune dans les centres urbains, des ménages contraints de vendre tout ou une partie de leur bétail, des éleveurs obligés d’abandonner la transhumance, des greniers dévastés, de nombreux cheptels razziés…
Les autorités doivent anticiper et prendre les mesures idoines pour atténuer les conséquences éventuelles d’un déficit de production agropastorale d’autant plus le climat d’insécurité rend la vie difficile aux communautés locales. La récolte dépend plus de la paix que de la répartition de la pluviométrie dans le temps ou de la fertilité du champ !
AG Mohamed Ibrahim
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