Plus d’un an après la fermeture des marchés et yaars par les autorités Burkinabè, dans le but de contenir la propagation de la pandémie de la covid-19, certains commerçants souffrent toujours des conséquences liées à cette mesure. C’est ce qui ressort de la conférence de presse animée ce mercredi 18 août 2021 à Ouagadougou, par l’Union des jeunes opérateurs économiques du Burkina Faso. Fatigué, ce groupe de commerçants demandent à Roch Marc Christian Kaboré, de se pencher sur leur situation.
Au mois de mars 2020, une série de mesures sanitaires avaient été prises par le gouvernement Burkinabè, dans l’optique d’endiguer la propagation de la pandémie de la covid-19. Au nombre des mesures prises figurait la fermeture des marchés et yaars, qui a été une pilule amère pour les commerçants même si une mesure d’accompagnement de 400 milliards avait été annoncée. Plus d’une année après, les conséquences négatives continuent d’impacter les activités de certains commerçants, qui disent être exclus du soutien financier de l’Etat. C’est ce que nous pouvons retenir de la sortie médiatique de ce 18 août, de l’Union des jeunes opérateurs économiques du Burkina Faso.
Au cours de la conférence de presse, les premiers responsables de cette structure ont peint en noir leur situation actuelle, et exhortent le Président du Faso, à prêter une oreille attentive à leurs préoccupations. « La fermeture des marchés et yaars, nous a beaucoup causé de préjudices et nous continuons à vivre cela. Aujourd’hui, nous sommes économiquement essoufflés car nous avons du mal à payer les loyers des magasins et même les impôts. A l’époque, la mairie de Ouagadougou nous avait promis de l’accompagnement mais, jusqu’à ce jour, nous n’avons rien reçu. Même les 400 milliards de soutien annoncé par le gouvernement, nous n’avons pas bénéficié », a expliqué El HADJ Moumouni, président de l’Union des jeunes opérateurs économiques du Burkina Faso.
Ne pouvant plus supporter la situation, ces commerçants disent avoir entrepris plusieurs fois des démarches visant à rencontrer le Président du Faso, afin de l’exposer la teneur de leurs préoccupations. Malheureusement, disent-t-ils, les multiples demandes d’audience sont jusque-là restées sans suite favorable. Selon eux, c’est la meilleure manière de trouver solution à leurs problèmes étant donné que la chambre de commerce et leur ministère de tutelle n’ont pas pu donner satisfaction à leur requête. C’est pourquoi, ils ont une fois de plus demandé la clémence de Roch Marc Christian Kaboré, dans la résolution de leur situation.
Michel CABORE