Le cadre deux heures pour Kamita en collaboration avec le Haut conseil national des dozos du Burkina Faso et l’association Koombi culture, ont tenu un point de presse pour dénoncer ce qu’ils appellent, « profanation de biens, de patrimoine culturel et spirituel par la paroisse Saint Pierre de Gounghin ». Au cours de l’entretien avec les journalistes, ils ont fait savoir que l’incinération des « fétiches » dont il est question dans cette affaire est une agression et une provocation de trop de la part de ladite église.
Le 21 avril 2021 passé, l’église Saint Pierre de Gounghin brûlait des gadgets spirituels traditionnels, qualifiés de « fétiches ». Une attitude que les Kamites ont eu du mal à digérer, la qualifiant de provocatrice. « Si c’est réellement des fétiches qui ont été incinérés, nous sommes convaincus qu’il y aura des conséquences pour ceux qui les ont brûlés, y compris ceux qui les ont apportés », soutient le représentant du Haut conseil national des Dozos du Burkina Faso Bia Koussé. Pour eux, c’est un combat qui vient de commencer. Ainsi, avant de s’entretenir avec la presse, ils ont fait une prière traditionnelle, pour demander aux ancêtres d’agir afin que tout revienne dans l’ordre. Une cola, une calebasse pleine d’eau et un bidon de dolo de 1L ont suffit pour faire cette prière.
Les gadgets spirituels traditionnels qui ont été incinérés sont composés de deux fétiches, de tisanes, d’amulettes, de cadenas magiques, de parures, de Bayas, ainsi que de bracelets. « Ils ont piétiné notre dignité », a clamé le dozo Bia Koussé. Le secrétaire général du cadre deux heures pour Kamita Imhotep Bayala d’indiquer que, cela a marqué l’actualité de façon regrettable. « Cet acte nous rappelle des comportements rétrogrades d’une époque révolue, notamment celle de la période coloniale », a-t-il estimé.
Il faut dire que la présente conférence de presse fait suite à une plainte déposée contre la paroisse Saint Pierre de Gounghin, pour des faits « d’attentat aux symboles d’une foi légalement reconnue, et pour atteinte grave à la coexistence pacifique entre communautés religieuses ». « Cette plainte est une interpellation préventive à l’endroit des autorités tant religieuses, coutumières que politiques », a expliqué Imhotep Bayala. Et d’ajouter que c’est une invite faite à chaque composante de la société, afin qu’elle veille en toute circonstance à poser des actes responsables, pour ne pas envenimer une situation déjà tendue.
Les adeptes de la foi traditionnelle, fidèles à l’esprit de maturité de leurs ancêtres, sont restés jusque-là impassibles face aux nombreuses provocations et vexations faites à leurs croyances, constate le Secrétaire général du cadre deux heures pour Kamita. Cependant, « si jamais cela se répète, nous craignons que la cohésion sociale au Burkina Faso soit touchée », a déclaré monsieur Bayala avec insistance, soulignant que « les pires ennemis de la nation, sont les profanateurs de sa riche diversité culturelle et spirituelle ».
Nicolas BAZIÉ
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