La Coalition nationale des associations des personnes vivant avec un handicap (CNDPH ) a dressé ce lundi 29 mars 2021, le bilan des activités entrant dans le cadre du projet Comblé l’écart II. L’objectif de de ce projet est de faire connaitre les textes juridiques en faveurs des personnes vivant avec un handicap et les sensibiliser davantage sur les avantages liés à l’obtention de la carte d’invalidité.
Difficultés d’accès aux services sociaux de base tels que la santé et l’éducation ; persistance des pesanteurs socioculturelles sur le handicap ; méconnaissance des textes ; pauvreté, ce sont quelques maux qui affectent toujours la vie des personnes vivants avec un handicap malgré les efforts consentis par le gouvernement burkinabè. Face à cette situation, la Coalition Nationale des Associations des Personnes vivant avec un Handicap (CNDPH) en collaboration avec la Coopération Italienne pour le Développement ont décidé d’apporter leur contribution à travers des plaidoyers et des lobbyings pour appuyer les initiatives déjà prise par les autorités burkinabè afin d’assurer la protection sociale et la promotion économique des personnes handicapées. Cela, en renforçant le dispositif juridique et réglementaire. Pour Issa Sawadogo, premier vice-président de la coalition, pour contribuer à une meilleure inclusion des personnes handicapées, la Coalition Nationale des Associations des Personnes vivant avec un Handicap (CNAPH) a initié un projet intitulé : Promouvoir un développement inclusif dans la région du Centre basé sur l’article 4 de la CDPH, les sections I (articles 4,6,7 et 8) et II (articles 9 à 15) de la Loi 012-2010 et son décret n°2012-828/PRES/PM/MASSN/MEF/MS/MENA/MESS. Ce projet est dénommé « Comblé l’écart ». A en croire le premier vice-président de la coalition diverses activités ont étés menées dans ce cadre.
Aux titres des activés menées notamment la sensibilisation des membres de la coalition sur les avantages liés à l’obtention de la carte d’invalidité, la CNDPH et son partenaire la coopération italienne pour le développement sont satisfaits des résultats. « Nous nous réjouissons des activités que la CNDPH a réussi à mener. Cela permettra sans nul doute de faciliter la vie de ces personnes vivant avec un handicap » a laissé entendre Dolorès Mahossovich représentante de la coopération italienne pour le développement. Pour elle l’ignorance de ces personnes sur l’existence de la carte entachait la bonne marche des actions pour leur protection. La preuve, 85,5% des personnes vivant avec un handicap n’ont aucun niveau d’instruction a indiqué Koro Edouard membre de la coalition. La Carte d’invalidité est un document personnel et individuel délivré par le ministère en en charge de l’action sociale sur demande de la personne handicapée ou de son représentant légal pour permettre à la personne handicapée détentrice de jouir de ses droits conformément aux dispositions de la loi n°012-2010/AN du 1er avril 2010 portant protection et promotion des droits des personnes handicapées.
Des recommandations formulées
Même si le bilan est satisfaisant ; la CNDPH estime qu’une reconduction du projet « combler l’écart » est nécessaire. « Nous demandons la reconduction du projet pour une seconde phase » a insisté Issa Sawadogo, premier vice-président de la coalition. Pour lui cette reconduction va permettre de mieux suivre et d’évaluer les activités réalisées. Aussi poursuit-il, pour favoriser l’inclusion des personnes handicapées, les responsables des communes et des autres collectivités territoriales doivent prévoir, en collaboration avec les personnes handicapées, des activités et des actions dans les prochains Plans Communaux de Développement et dans les Plans Régionaux de Développement ; enfin à son ministère de tutelle le ministère en charge de la promotion de l’action sociale; la coalition demande la réduction du temps mis pour l’élaboration de la carte d’invalidité. « La procédure est très longue et cela décourage nos membres » a déploré le premier vice-président.
Il faut noter que la CNAPH créée en 2016 compte 350 membres répartis dans 70 associations. Les membres sont composés des personnes handicapées de toutes les sensibilités (les personnes handicapées motrices, les sourds et mal entendant, les malvoyants et les aveugles, les albinos, les personnes de petites tailles etc…). La mission principale de cette coalition est de travailler à faire connaitre les droits des personnes vivant avec un handicap par la sensibilisation et le plaidoyer.
Mireille Bailly
Félicitations pour ce reportage