Le vendredi 30 juillet 2021, le mouvement de solidarité pour le droit au logement ( MSP-DRO.L) en collaboration avec l’association pour la protection des victimes d’exploitation publique ( APVEP) a tenu une conférence de presse pour interpeller l’autorité sur la question de ces populations affectées par la construction de l’université Thomas Sankara. Il estime que la loi n’a pas été respectée lors de la prise des terres.
« Nous voulons que la loi soit respectée. Nous voulons simplement que l’État nous permette de reprendre nos activités pour nourrir nos familles », c’est ce que réclame la population du village de Nongana de la commune de Loumbila. Selon elle, la proposition faite par la commission ad’hoc n’a pas respecté la loi, « c’est de l’injustice ». Une injustice que le MPS-DRO.L et l’APVEP, comptent combattre jusqu’à obtention de gain de cause.
A en croire, le président de l’APVEP, Jean Marie BATIONO, la loi prévoit que sur chaque hectare le propriétaire terrien ait droit à quatre parcelles. Aussi, la loi stipule que le propriétaire terrien en cédant sa terre ne doit pas s’appauvrir ni s’enrichir. Mais concernant ces populations affectées « la commission ad’hoc leur a proposé une parcelle quelle que soit l’étendue du terrain, plus la somme de 500.000 f CFA, chose qui est contraire à la loi » a fait comprendre Jean Marie BATIONO. Aux dires du président de l’APVEP, l’État a demandé 2000 hectares dont plus de 300 qui seront utilisés pour la construction de l’université Thomas Sankara. « A mon avis, aucune université au monde n’a été construite sur plus d’une superficie de 300 hectares. On se demande le reste de terre sera utilisé à quelle fin », a-t-il martelé.
Selon Seydou Traoré, président de MPS-DRO.L, la loi n’a pas été respectée « et nous allons veiller à ce que la population soit indemnisée ». Et d’ajouter que si rien n’est fait dans les jours à venir l’affaire sera portée devant la justice .
De la même voix, Issaka BARRY, représentant des propriétaires terriens et Mouni OUÉDRAOGO, celui des exploitants, ont laissé entendre qu’ils ont été trahis par la commission ad’hoc. « Nous sommes sûrs que le président du Faso n’est pas au courant de ce qui se passe comme prétendent les gens. Ils veulent nous faire la force », clament-ils.
Dans la même lancée, les femmes ont aussi estimé, surtout celles de la famille ILBOUDO, que leur droit a été bafoué car elles n’ont pas été prises en compte dans la répartition. Elles ont, à cet effet, rallié leurs voix à celles des hommes pour réclamer justice.
Par ailleurs, Seydou Traoré président de MPS-DRO.L, a indiqué qu’avant qu’il ne porte l’affaire devant la justice, l’ASCE/LC a été touchée pour mener un audit sur ce projet. En rappel, la construction de l’université Ouaga 2, Thomas Sankara a affecté neuf villages dont celui de Nongana où s’est tenue la rencontre avec les Hommes de médias.
Aubin OUÉDRAOGO
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