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La propagation se poursuit au Faso. La situation inquiète et provoque du stress. Du 9 mars au 16 mars, le Burkina a enregistré 20 cas confirmés de patients COVID-19 selon les autorités sanitaires du pays. En une semaine, le nombre de tests positifs s’est décuplé. Il s’agirait pour la plupart de personnes adultes qui ont eu un contact étroit avec les premiers cas détectés, de personnel expatrié ou de personnes ayant séjourné à l’extérieur du pays.
Pour assurer une saine gestion de la pandémie de COVID-19, il est important d’implanter des centres de test désignés pour la COVID-19 dans toutes les régions afin de concentrer les activités et de limiter les risques de propagation du coronavirus. Si on laisse ceux qui présentent des symptômes de la maladie (fièvre, toux, difficultés respiratoires) se diriger vers le centre médical (CSPS, CMA, clinique, hôpital…) le plus proche, on augmente les craintes de propagation rapide du virus. Nous sommes engagés dans un combat acharné contre un virus réputé très contagieux et dans le même temps, nous exposons le peu de personnel soignant que nous avons. Dans cette urgence sanitaire, des centres de dépistage peuvent être érigés sous forme de chapiteaux.
Il faut penser à de nouveaux mécanismes si jamais la situation évolue dans le mauvais sens et cela commence par le respect des règles basiques d’hygiène. Changeons nos habitudes en limitant les déplacements, et en évitant les lieux publics. Il faut prendre les dispositions requises pour faire face à la pandémie en fermant les lieux de culte, les bibliothèques, les salles de spectacle et en désinfectant des aires publiques et des bureaux des institutions. Il faut envisager la suspension de certains vols internationaux venant de pays très touchés par la pandémie, suspendre les visites aux malades et aux détenus des établissements pénitenciers. C’est le lieu de rendre un hommage à notre personnel soignant, ces héros oubliés qui font face avec des moyens limités à un immense défi. Ces nobles blouses blanches déjà éprouvées par les soins qu’elles apportent aux victimes de la lutte anti-terroriste.
AG IBRAHIM MOHAMED
