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La commission de la Communauté économique des états de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) a organisé un atelier de formation, le lundi 4 juin 2018, à Ouagadougou. Cet atelier, va permettre aux experts du comité spécialisé de l’agriculture de l’espace CEDEAO de se pencher sur l’examen et l’adoption des modalités d’opérationnalisation, de la réserve Régionale de la sécurité alimentaire. Durant ces deux jours, ces experts vont faire des propositions et des recommandations qui, une fois adoptées, seront soumises aux différents ministres en charge de l’Agriculture de la zone CEDEAO.
Certains pays de l’Espace de la Communauté économique des états de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) font face à une crise alimentaire. En effet, la Région ouest africaine et le Sahel a connu un déficit céréalier dont une campagne agricole et pastorale 2017-2018 difficile. La cause ? Des spécialistes de l’agriculture de la CEDEAO pointent du doigt la mauvaise saison agricole de l’année dernière due à plusieurs facteurs. Entre autres, il y a un arrêt précoce de la pluie, les insectes ravageurs, l’accession précoce des points d’eau et l’épuisement précoce de la biomasse fourragère.
La crise alimentaire, selon le commissaire en charge de l’agriculture de l’environnement et des ressources en eau de la CEDEAO, Sékou Sangaré, devient préoccupante dans le bassin du Lac Tchad, dans la boucle du Liptako-Gourma entre le Burkina Faso, le Mali et le Niger, dans le centre du Mali, dans la zone sahélienne du Tchad et au Cap vert. Pour lui, si des réponses immédiates et appropriées ne sont pas apportées, le nombre de personnes qui pourrait nécessiter une assistance alimentaire urgente pourrait passer à 10,6 millions de personnes dans l’espace CEDEAO-UEMOA-CILS.
Vu ce contexte très difficile, la CEDEAO a initié un atelier de formation, le lundi 4 juin 2018, à Ouagadougou. En effet, à entendre le commissaire en charge de l’agriculture de l’environnement et des ressources en eau de la CEDEAO, Sékou Sangaré, les experts du comité spécialisé de l’agriculture de la CEDEAO vont procéder à l’examen et à l’adoption des mesures pour opérationnaliser la réserve Régionale de sécurité alimentaire.
Aussi, les experts vont également adopter des réponses communes à la crise alimentaire et nutritionnelle qui sévit actuellement en Afrique de l’Ouest et dans le Sahel ainsi que la formulation de solutions durables a-t-il laissé entendre. Une fois que ces propositions et recommandations adoptées, elles seront soumises aux différents ministres en charge de l’agriculture pour validation.
Selon le représentant du ministre en charge de l’Agriculture du Burkina Faso, Pierre Emmanuel Ouédraogo, la validation de ces propositions et recommandations par les ministres va permettre à la commission de la CEDEAO et aux différents pays membre de savoir, à quel moment, il faut prélever ces réserves disponibles au profit des pays qui connaissent l’insécurité alimentaire.
Saaniayouor Levis KPODA (Stagiaire)
