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Face au phénomène grandissant de l’insécurité que connait le Burkina Faso, la jeunesse du chef de fil de l’opposition politique burkinabè est montée au créneau pour dépeindre la situation nationale telle qu’elle la perçoit. Ainsi pour elle, l’Est du pays ne serait pas autant endeuillé si les autorités avaient équipé de manière adéquate les Forces vives de défense et de sécurité et s’ils avaient suffisamment réorganisé et outillé les services de renseignement. A cet effet, Jean Emmanuel Nacoulma, maire de l’arrondissement n°6 de Ouagadougou a laissé entendre que « l’insécurité prend des proportions inquiétantes dans notre pays. Dans la région de l’Est, en plus des attaques par mines piégées contre nos Forces de défense et de sécurité, les assaillants s‘en prennent à des édifices publics et assassinent froidement des civiles comme c’était le cas le samedi dernier dans la Kompienga. Ces attaques auraient pu être circonscrites, voir stoppées si les autorités n’avaient pas démissionné de leur rôle ».
En guise de solution, la jeunesse de l’opposition est allée dans le même sens que certaines organisations de la société civile ont proposé. Ainsi elle soutient une collaboration fructueuse entre les FDS et les groupes d’auto-défenses. Cependant comment ces groupes pourront-ils travailler ensemble et remonter les informations utiles s’ils s’entretuent, telle est l’interrogation que la jeunesse se pose, pour ensuite déplorer l’affront intervenu entre Kogl-Weogo et Dozo, a Karangasso Vigué localité situé à une soixantaine de kilomètre de Bobo-Dioulasso.
En ce qui concerne les maux dont la jeunesse burkinabé est confrontée, tels que le chômage et la crise du logement, la jeunesse de l’opposition estime que cette jeunesse est abandonnée à elle-même et semble avoir perdue tout repère « Notre jeunesse, pourtant fer de lance des différentes luttes historiques du peuple est assaillie par divers difficultés. L’ensemble des mesures annoncées par le gouvernement ou quelque fois mises en œuvre s’avèrent dérisoires et s’apparentent plus a du saupoudrage » a signalé Jean Emmanuel Nacoulma. Avant de poursuivre que « A cause de la politique mafieuse du MPP, la surenchère et la spéculation foncière ont pris une tournure plus inquiétante. Le citoyen moyen, qu’il soit fonctionnaire, commerçant, entrepreneur ou salarié du privé aura économisé 10 à 15 ans pour pouvoir s’acheter une parcelle à Ouagadougou et 20 ans pour pouvoir construire ».
Flore Kini (Stagiaire)
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