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Jadis émanation des régions septentrionales, la détérioration de la situation sécuritaire s’étend à d’autres et contraint la représentation nationale à se réunir en session extraordinaire ce 12 septembre. Plusieurs ministres seront entendus par les élus nationaux au cours de la session.
Cette session s’inscrit dans la droite ligne de l’article 88 de la Constitution sur la réunion des sessions parlementaires extraordinaires. Cette disposition stipule que sur convocation du président du Président du Faso, de celui de l’Assemblée nationale, du Premier ministre et de la majorité des députés, l’Assemblée nationale peut se réunir en situation extraordinaire pour délibérer des questions urgentes. Et des questions urgentes, le Burkina en fait face d’où la décision du président de l’Assemblée Alassane Bala Sakandé de convoquer celle-ci. Après avoir fait observer une minute de silence en mémoire des victimes des attentats terroristes, le chef du parlement a dénoncé sur un ton martial « ces ennemis du peuple qui nous imposent la guerre.» Une guerre aux conséquences multiples tant elles se répercutent sur l’ensemble des citoyens burkinabè mais que- le président Sakandé en est convaincu-le peuple finira par gagner. Même si pour le moment, il a l’esprit qui chancelle entre le sentiment d’être abandonné et le doute sur la capacité de son armée à voler à son secours.
« La lutte sera longue, farouche et couteuse mais notre victoire est inéluctable » promet le président. Pour lui, la stratégie des terroristes ressemble à la stratégie de la mouche qui sachant qu’elle ne peut détruire la bananeraie qu’elle a en ligne de mire, procède d’une diabolique mais ingénieuse tactique de s’introduire dans l’oreille du pachyderme. Emmenant de fait, celui dans son affolement, à détruire la plantation pour le compte du maléfique et lâche insecte…
« L’Assemblée se doit de donner un signal fort »
« Loin de s’inscrire dans une logique de formalisme parlementaire, cette session a pour vocation de donner un signal fort après le conseil de défense tenu le 08 septembre » déclarera le président Sakandé. Avant d’annoncer que la représentation nationale va auditionner les représentants de toutes les parties prenantes en adéquation avec la complexité du fléau. « La réponse n’est pas que militaire et tous les habitants du Burkina Faso ont une part à jouer le combat. » a conclu combatif le président de l’Assemblée nationale.
Soumana LOURA
