Insécurité dans le Centre-Nord : il faut sauver la commune de Dablo !

Le Collectif ‘’L’appel de Kaya’’ a interpellé le gouvernement sur la situation humanitaire et sécuritaire de la commune de Dablo, située à 90 km de Kaya, dans la province du Sanmatenga, région du Centre-Nord. C’était le jeudi 23 Septembre 2021, à Kaya, à travers une conférence de presse.

Les groupes armés terroristes dictent leurs lois dans la commune de Dablo, située à 90 km de Kaya, selon les informations reçues par des conférenciers du Collectif « l’appel de Kaya ». A entendre le conférencier principal, le Secrétaire général adjoint (SGA) de l’Association pour le développement de Dablo (ADD), Mahamadi Sawadogo, la situation humanitaire et sécuritaire est critique dans cette localité de la bande nord du Sanmatenga.

«Quitter la commune pour rejoindre Barsalogho située à mi-chemin entre Dablo et Kaya est un voyage presque sans espoir car les enlèvements se font chaque jour sur cet axe. Les habitants sont chassés, frappés et même exécutés dans leurs champs. Des femmes ont été violées. Le ravitaillement des vivres aux populations est presque rare sinon inexistant. Des épidémies de choléra, de la rougeole et du paludisme ont élu domicile à Dablo-Centre…», a-t-il, entre autres, souligné, désespérément. Selon les dires de M. Sawadogo, tous les lieux de vente de marchandises sont fermés, les structures éducatives sont inexistantes, depuis 2019 et un seul réseau de télécommunication reste fonctionnel.

De ce fait, les conférenciers du jour ont formulé des recommandations à l’endroit du gouvernement qui se résument, entre autres, par l’érection d’autres détachements militaires et de postes de police, la formation des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) et leur dotation en équipements conséquents, la réouverture des établissements scolaires et sanitaires, l’approvisionnement en vivres aux populations. A écouter le président de l’ADK, Boukaré Ouédraogo alias catalan, d’autres actions seront menées si toutefois leurs préoccupations ne trouvent pas de satisfaction.

Wendkouni Sawadogo (Correspondant)