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Le ministère de la culture, des arts et du tourisme était face à la presse le 8 janvier 2020, à Ouagadougou. L’objectif était d’annoncer les couleurs de la conférence des ministres en charge de la culture des pays du G5 Sahel, qui se tiendra à Ouagadougou du 15 au 17 janvier prochain.
Cela fait maintenant plusieurs années que les pays du G5 Sahel sont frappés à plein fouet par des attaque terroristes, qui ne fait que se multiplier. Malgré les multiples efforts consentis dans le domaine militaire le fléau continue de faire des ravages. Face à cette situation, il est plus que nécessaire d’explorer d’autres pistes de solutions. C’est dans cette logique que les ministres en charge de la culture des pays du G5 Sahel ont jugé bon de faire recours à la culture comme une arme puissante capable d’éradiquer le terrorisme.
Ainsi, du 15 au 17 janvier les experts des cinq pays concernés devront travailler à l’identification des axes stratégiques de la culture comme moyen de résilience et à l’élaboration d’une feuille de route commune à caractère national et transnational. L’objectif général de cette conférence des ministres consistera à se pencher sur la contribution de la culture à la prévention et à la lutte contre l’extrémisme violent. Selon Abdoul Karim Sango, ministre de la culture, des arts et du tourisme si le terrorisme a pu s’enraciner dans cette partie de l’Afrique c’est tout simplement parce que nous avons pendant longtemps négligé le paradigme culturel à tous les niveaux de la société.
Il estime qu’il serait une grosse erreur de croire que seules les armes viendront à bout de ce fléau car il faut un travail d’arrière-plan. « La culture est l’une des meilleure réponse de longue durée en ce moment. Elle est la bombe atomique qui va détruire le terrorisme. Il faut inculquer aux gens les vraies valeurs d’humanisme, et cela doit passer par la culture » a laissé entendre le ministre de la culture. C’est pourquoi cette conférence des ministres de la culture est la bienvenue selon Abdoul Karim Sango. Les conclusions de ces 72h de réflexion seront dénommées la déclaration de Ouagadougou et devra servir de guide dans ces cinq pays concernés.
MICHEL CABORE