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Interdiction d’accepter les candidatures de chercheurs et ingénieurs aux concours du CAMES : « c’est méchant ! »  

La Fédération des syndicats nationaux des travailleurs de l’éducation et de la recherche (F-SYNTER) demande l’annulation immédiate et sans conditions de la note du secrétaire général du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, interdisant aux universités publiques et au Centre national de la recherche scientifique et technologique (CNRST), de présenter les enseignants à temps plein et les ingénieurs de recherche aux concours du CAMES. En effet, le 12 janvier 2021, une lettre signée par le secrétaire général du ministère, interdit l’acceptation des candidatures des enseignants et ingénieurs de recherche aux concours du CAMES. Ce 30 janvier 2021 lors d’un point de presse tenu à Ouagadougou, la F-SYNTER a fait savoir que si d’ici là rien n’est fait, d’autres actions seront prises, afin d’annuler cette décision jugée « méchante ».

 La lettre selon laquelle il est interdit d’accepter les candidatures des enseignants à temps plein et des ingénieurs de recherche est inadmissible selon Bertrand Méda, secrétaire général de la coordination de la recherche au niveau de la F-SYNTER. Pour lui, si cette décision venait du CAMES lui-même, cela pouvait être compréhensible. Chose qui ne l’a pas empêché de se demander à savoir : pourquoi le gouvernement burkinabè agit-il ainsi ?

A écouter Bertrand Méda, au cours d’une rencontre tenue le 18 janvier 2021, le ministre Alkassoum Maïga avait justifié la lettre par le fait que, le décret N.2019-0435/PRES/PM/MESRSI/MINEFID/MS du 9 mai 2019, portant organisation des emplois des enseignants-chercheurs, des enseignants hospitalo-universitaires, des chercheurs et réglementation des fonctions d’enseignant à temps plein et d’ingénieurs de recherche, prescrit que le concours est l’unique voie d’accès aux fonctions de chercheurs et d’enseignants chercheurs au Burkina Faso à partir de 2020. Dans tous les cas, la F-SYNTER demande l’annulation pure et simple de cette interdiction qui vise selon elle, à brimer une catégorie de personnes au niveau des chercheurs et des enseignants-chercheurs. « C’est méchant ! », a clamé Dr Renard Ernest Traoré, coordonnateur des universités publiques au sein de la F-SYNTER.

Derrière cette mesure, le syndicat dit voir se profiler une volonté politique de ne pas recruter les chercheurs et les enseignants-chercheurs en qualité et en quantité suffisante. Ainsi, il a réaffirmé sa détermination à se battre, pour défendre les intérêts des travailleurs. D’où son slogan : « Syndicat révolutionnaire, pour l’amélioration des conditions de vie des travailleurs de l’éducation et de la recherche ».

Nicolas BAZIÉ

 

Annick KABORE

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