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Les interrogatoires des accusés du putsch manqué de 2015 se sont poursuivis ce lundi 2 juillet 2018 à la salle des banquets de Ouaga 2000. Depuis le vendredi 29 juin 2018 l’on assiste à l’interrogatoire du sergent-chef ZERBO Laoko Mohamed, et c’est au tour du sergent POODA Ollo Stanislas Silvère de passer à la barre.
La reprise des interrogatoires du procès du putsch manqué de 2015 a débuté ce matin aux environs de 9 heures 10. Après le rappel des chefs d’inculpations par le président du tribunal, le sergent-chef ZERBO Laoko Mohamed a encore une fois de plus nié les faits qui lui sont reprochés. Me BONGOUNGOU avocat de la défense a souligné que les vacances judiciaires ont débuté le dimanche 1er juillet 2018 d’où la nécessite d’une prise en compte de cet élément pour la suite du procès. Mais pour le procureur du parquet militaire, cela ne devrait pas avoir d’impact sur la suite du procès car, « les vacances judiciaires ne peuvent pas perturber les procédures judiciaires en cours. Les audiences criminelles ont toujours lieu malgré les vacances judiciaires ». Il a estimé donc que cette audience puisse continuer.
Pour justifier sa position, le parquet s’est appuyé sur l’article 67 du code pénal qui stipule que toute personne ayant participé ou été témoin d’un crime ou autres délits est reconnu aux yeux de la loi comme étant un coupable dans ce crime. En se basant sur cet article, le parquet essais donc de prouver l’implication du sergent-chef dans les meurtres perpétrés lors de ce putsch manqué. Pour sa part le sergent – chef s’est défendu en ces termes. « Je m’incline devant la mémoire de ces victimes suites à ces évènements malheureux. Aussi, je ne me réjouirais jamais de la mort d’une personne ».
Sur la base de sa déposition, Me BADINI Idrissa a demandé que son client soit jugé sur les faits qui lui sont reprochés notamment les preuves . En effet, « La responsabilité pénale est individuelle, elle n’est pas collective. Je demande au parquet d’apporter les preuves ». Pour lui son client a agi sur l’ordre de sa hiérarchie. Par conséquent, il n’est pas auteur du coup d’Etat.
Le sergent confirme les dires du sergent-chef
C’est aux environs de onze heures que le second accusé, le sergent POODA Ollo Stanislas Silvère est apparu à la barre. Agé de 31 ans, il est déjà condamné à 17 ans de prison ferme dans l’affaire de l’attaque de la poudrière de Yimdi.
Dans l’affaire du coup d’état manqué du 16 septembre 2015, Il est accusé notamment de: complicité d’attentat à la sureté de l’Etat, meurtres, coups et blessures volontaires et complicité de dégradation volontaire aggravée de biens. Tout comme le sergent –chef ZERBO Laoko Mohamed, le sergent POODA Ollo Stanislas Silvère a nié en bloc les faits qui lui sont reprochés. Pour sa défense, l’accusé dans son récit déclare « j’étais de garde au piquet au niveau du camp NAABA KOOM II dans la matinée du 16 septembre 2015. Je ne monte pas à la présidence je ne fais donc pas de garde là-bas». Aussi ajout-il, « je n’ai participé à aucune réunion tenue à la présidence. Et concernant l’arrestation des autorités je n’ai été informé que dans la soirée du 16 septembre 2015 ».
En plus, selon le sergent, au sein du Régiment de Sécurité Présidentiel (RSP), il existe deux camps celui du général ZIDA Yacouba (Ceux qui ont tenté d’assassiner le général DIENDERE) et celui d’un haut gradé du RSP COULIBALY céleste. L’accusé par la suite a dénoncé une tentative de corruption afin d’ôter la vie à un élément du Général DIENDERE Gilbert: « ZIDA nous a appelé et nous a donné 5 millions, j’ai même photographié l’argent. Mais moi j’ai dit tant que l’argent n’est pas donné à tout le monde, je ne vais pas prendre. Il nous a également promis une villa et une somme de 17 millions si tout se passait bien» a-t-il poursuivi.
La partie civile a jugé l’accusé d’être de mauvais fois dans ses réponses aux questions qui lui ont été posé, son avocat Me NDORIMANA Isaac, a répliqué en disant « la charge de la preuve est à l’accusateur, il faut donc prendre en compte la présomption d’innocence et faire preuve de la plus grande prudence lors de la délibération. ».
Pour sa défense, son avocat estime que « pour qu’il y ai infraction, il nous faut trois éléments tels que : le légal, l’intentionnel et le matériel ». Cela dit, il n y a donc pas eu de preuves matérielles pour l’inculpation de son client.
Apres son audition, le tribunal a examiné les cas de demande de mise en liberté provisoire, notamment le cas de Coulibaly Samuel, et deux de ses compagnons. Le verdict des différentes requêtes serra connu le mercredi 4 juillet 2018 à 9 heures. En entendant le procès reprendra le mardi 3 juillet 2018.
FIAKOFI Kossi/ KERE Anaïs (Stagiaires)
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