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“Le gouvernement (…) envisage positivement la requête” israélienne d’accueillir ces migrants, a déclaré le secrétaire d’Etat Musa Ecweru, après plusieurs mois durant lesquels son pays a démenti tout accord sur la question.
M. Ecweru a assuré qu’Israël ne payera pas l’Ouganda pour accueillir ces migrants, assurant que les motivations ougandaises sont “purement humanitaires”, et que les migrants ne seraient pas déportés de force.
Le gouvernement de Benjamin Netanyahu, le plus à droite de l’histoire d’Israël, veut expulser des milliers d’Erythréens et de Soudanais entrés illégalement dans le pays et qui n’ont pas de demande d’asile en cours d’instruction. Le gouvernement leur propose de partir “volontairement” avec une somme de 3.500 dollars (2.800 euros), sous peine d‘être arrêtés et détenus jusqu‘à ce qu’ils acceptent de quitter le pays.
Les autorités n’ont toutefois pas indiqué vers quels pays les migrants pourraient être expulsés, sachant qu’Israël reconnaît tacitement qu’ils ne peuvent être renvoyés au Soudan ou en Erythrée sans mettre leur vie en danger.
Des ONG israéliennes assurent depuis plusieurs mois que des accords ont été passés avec l’Ouganda et le Rwanda, ce que les intéressés ont démenti à plusieurs reprises.
Le plan d’expulsion du gouvernement israélien a suscité de nombreuses critiques, notamment du Haut-Commissariat aux réfugiés de l’ONU, mais aussi en Israël de certains survivants de la Shoah et d’une partie de la société civile.
Début avril, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait accepté d’annuler ce programme d’expulsions, assurant qu’un accord avec l’ONU allait permettre de transférer les migrants concernés vers “des pays développés comme le Canada, l’Allemagne ou l’Italie”. Mais M. Netanyahu avait fait volte-face quelques heures plus tard, et annulé l’accord avec l’ONU.
Selon les autorités israéliennes, 42.000 migrants africains vivent actuellement en Israël. Les femmes et les enfants n‘étaient pas menacés par le plan initial d’expulsions.
Ces migrants sont arrivés majoritairement après 2007, à partir du Sinaï. La frontière à l‘époque poreuse avec l’Egypte a depuis été rendue quasiment hermétique. Ils se sont installés en nombre dans des quartiers pauvres de Tel-Aviv, la grande ville côtière.
Selon M. Netanyahu, ces migrants ne sont pas des réfugiés, mais des “infiltrés illégaux”.
AFP
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