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Débuté lundi, c’est ce mardi 10 juillet 2018 que l’interrogatoire de Eloi Badiel a pris fin. On retient de son passage qu’il a été le chef d’orchestre dans l’organisation de l’arrestation des autorités de la transition et non dans la conception du coup d’état. Pour ce qui concerne les expertisent téléphoniques, ils démontrent que l’adjudant-chef Jean Florent Nion aurait transféré une somme d’argent de 1 941 000 FCFA en provenance de la Cote d’Ivoire au major Badiel. Avant de quitter la barre, Badiel a exprimé ses regrets pour ce qui s’est passé et a demandé pardon si toutefois il a porté atteinte à quelqu’un.
A la suite de Badiel c’est le tour du 9ième accusé, le sergent-chef Roger Koussoubé dit le Touareg. Marié et père de 05 enfants, le Touareg âgé de 42 ans est poursuivi pour cinq chefs d’accusations à savoir : attentat à la sureté de l’état, mort de treize (13) personnes, coups et blessures sur quarante-deux (42) personnes, l’aide et l’assistance des personnes à la dégradation des biens d’autrui, incitation de plusieurs personnes à commettre des actes contraires à la discipline. A la barre, Koussoubé dit reconnaitre partiellement ces faits .
Au cours de l’audience, le Touareg dit reconnaitre avoir assisté au saccage de la radio Savane FM sans avoir pour autant participer. « Quant aux évènements de Laïco, j’ai participé à veiller à la sécurité des personnes qui y étaient lors de la rencontre avec le président Maky Sall. Il y’avait des ambassadeurs et quelques organisations de la société civile (OSC) » a indiqué le Touareg.
Quant aux propos du major Badiel selon lesquels : « c’est Koussoubé qui est venu me voir et m’a dit que le général dit de procéder à l’arrestation des autorités (le président Kafando, le premier ministre Zida, les ministres Bogoro et Loada) de la transition », Koussoubé affirme ne pas se reconnaitre et a nié catégoriquement les propos. Par contre, il a reconnu que l’adjudant Jean Florent Nion et le major Eloi Badiel tiennent à nuire à toute une famille».
Par ailleurs, il a clairement signifié qu’il avait reçu deux fois quatre millions soit huit millions au total du premier ministre Zida qui, par la suite, a voulu le rencontrer personnellement. « Je n’ai pas voulu le rencontrer parce que je me disais qu’il voulait m’utiliser à cause des tensions qui régnaient au sein du Régiment de Sécurité Présidentiel (RSP). Et de poursuivre que, le RSP était divisé en trois camps à savoir les pro-Bassolé c’est-à-dire les sous-officiers Nion, Badiel… qui répondaient aux ordres, les pro-Zida (composé du Sergent Compaoré, le Soldat Nadié…) et le camp de ceux qui sont restés fidèles au corps dont je faisais partie.
L’audience reprendra le mercredi 11 juillet 2018.
Wendemi Annick KABORE
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