Journée de l’enfant africain : l’association AZLY plaide pour plus de protection des enfants

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ENFANTS-DE-LA-COMMUNE-DE-BINDE

L’édition 2020 de la Journée de l’enfant africain (JEA) a été célébrée, en différé, le dimanche 12 juillet 2020, à Bindé dans la province du Zoundwéogo par l’Association Zak La Yilguemdé (AZLY).

 L’Association Zak La Yilguemdé (AZLY) a encore sacrifié à la tradition de la commémoration de la Journée de l’enfant africain (JEA). Pour cette 30e édition, l’évènement qui est de coutume célébrée chaque 16 juin en rappel aux massacres des enfants de Soweto en lutte pour leurs droits, a été différée en raison de la Covid 19. C’est la commune de Bindé, dans la province du Zoundwéogo qui a été l’hôte de la cérémonie.

PORTE-PAROLE-DES-ENFANTSDu théâtre et sketch, de prestations d’artistes, des jeux de socialisation et un concours ont rythmé la journée. L’activité a été aussi l’occasion pour les enfants de faire des plaidoyers auprès des autorités communales. La représentante des tout-petits, Gloria Kaboré, a souhaité dans son message que les responsables locaux se penchent davantage sur l’amélioration des conditions de vie des enfants notamment en ce qui concerne l’éducation. Pour elle, en inscrivant cette préoccupation en priorité lors des sessions  et des politiques de développement local, les autorités font preuve de grand intérêt pour la cause de l’enfance et agissent ainsi préventivement pour rétablir une justice sociale en faveur des enfants.Goria Kaboré a rappelé que le thème de l’édition 2020 de la JEA « L’accès à un système de justice adapté aux enfants dans un contexte de crise sécuritaire au Burkina Faso », interpelle tous les acteurs pour que la situation des enfants sorte de l’ornière.

En s’appuyant sur les données des services de sécurité, la secrétaire exécutive de AZLY, Aimée Yaméogo, a fait savoir qu’en plus d’être victimes de violences diverses comme la traite, l’exploitation sexuelle, le mariage forcé et l’excision, les enfants font de plus en plus face à la justice du fait des actes de violation de la loi qu’ils posent comme la consommation des stupéfiants, les braquages et le vol. A cela s’ajoutent les peines carcérales car certains enfants, a souligné Madame Yaméogo, sont recrutés malgré eux par les groupes armés qui commettent des attaques terroristes à travers le pays. Et c’est fort ce constat qu’elle a salué le choix du thème national de la JEA 2020 et l’invite lancée par le gouvernement à l’ensemble des acteurs de la protection de l’enfance à la réflexion mais surtout à l’action en vue d’une meilleure effectivité de ses droits.

Se montrant favorable à la sollicitation des enfants, le maire de Bindé par la voix de son représentant, Mahamoudou Kouda, a marqué la disponibilité de son conseil municipal à travailler pour l’amélioration des conditions de vie des enfants. Il a par ailleurs souhaité une justice plus adaptée aux enfants et en particulier, à des peines « non carcérales à l’endroit des enfants en conflit avec la loi ».

Au demeurant, le maire de Bindé s’est félicité des actions de AZLY en faveur du bien-être des enfants aussi bien dans la commune de Bindé qu’à travers toute la province du Zoundwéogo.

Largo Mamdi (Correspondant)

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