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La commémoration de la 31e journée mondiale de lutte contre le sida au Burkina Faso a été célébrée le dimanche 1er décembre 2019 à Kombissiri. Cette cérémonie présidée par la ministre de la santé Pr Claudine Lougué, représentant le Président du Faso, s’est déroulée en présence de nombreuses personnalités politiques et administratives et des partenaires techniques et financiers.
Placée cette année sous le thème : « Ensemble avec les communautés engagées, brisons la chaîne de la transmission du VIH/SIDA », la commémoration nationale de la 31è journée mondiale de lutte contre le sida a été célébrée le 1er décembre 2019 à Kombissiri dans la province du Bazèga. En effet, le VIH/SIDA cause encore dans les régions du monde les plus pauvres, la mort de millions de personnes et entraîne de multiples souffrances. L’Afrique subsaharienne dont le Burkina Faso, paie un lourd tribut de ce fléau, notamment en sa population jeune. Grâce aux efforts du Gouvernement et de ses partenaires, le taux de personnes infectées a fortement baissé et selon le rapport 2018 de l’ONUSIDA, le Burkina Faso a une séroprévalence au VIH de l’ordre de 0,7%, a indiqué la ministre de la santé Pr Claudine Lougué, représentant le président du Faso, président du conseil national de lutte contre le sida et les infections sexuellement transmissibles (CNLS-IST). Cette prévalence, précise Claudine Lougué, classe le pays parmi ceux à épidémie mixte, avec une faible prévalence en population générale, toutefois, avec des poches de concentration au sein de certains groupes dits spécifiques qui portent toujours le poids de l’épidémie.
Le Burkina Faso dans ses efforts de lutte contre la maladie connaît de plus en plus une réduction des interventions des partenaires financiers avec pour conséquence, le confinement des organisations de la société civile qui voient leurs moyens d’actions réduits. Pour que l’objectif fixé par l’ONUSIDA qui est de mettre fin à la pandémie en 2030 soit une réalité, l’engagement des communautés dans la lutte contre le VIH/SIDA au Burkina Faso qui est déjà une réalité, doit être davantage accentué. Pour le directeur pays de l’ONUSIDA, Job Sagbohan, la commémoration de cette journée offre l’opportunité de mettre en exergue la considérable contribution des acteurs communautaires dans la lutte contre cette maladie. Aussi ajoute-t-il, l’objectif de mettre fin au sida d’ici 2030 ne peut être effectif si les communautés ne sont pas placées au cœur de la réponse.
Les personnes vivant avec le VIH de la région du Centre-sud, représentés par Ousséni Sawadogo ont réaffirmé leur engagement dans cette lutte jusqu’à l’éradication totale de la maladie. Pour ce faire, ajoute-t-il, la dynamique entamée depuis le début cette lutte par les associations engagées aux côtés de l’Etat pour ce combat doit être maintenue et renforcée à travers le ciblage des interventions auprès des groupes spécifiques et vulnérables. L’une des solutions pour venir à bout de cette pandémie selon le secrétaire permanent du CNLS-IST, Dr Smaïla Ouédraogo, est le plan d’élimination de la transmission mère-enfant (e-TME) couvrant la période 2017-2020. Pour y parvenir une invite a été faite aux leaders d’opinion et aux différents acteurs de mettre l’accent sur la sensibilisation.
Pour faire face à la baisse des interventions financières, la ministre de la santé rapportant le message du Président du Faso, a instruit les présidents des institutions, le Gouvernement, les présidents de conseils régionaux et municipaux à l’inscription d’une ligne VIH dans leurs budgets annuels et de travailler en étroite collaboration avec les organisations communautaires. La célébration de la journée mondiale de lutte contre le sida à Kombissiri a été l’occasion pour le SP/CNLS-IST de remettre des attestations et des prix à plusieurs structures associatives et sanitaires et décerner des médailles à 13 récipiendaires pour leurs actions dans la lutte contre le VIH/SIDA.
Jean Yves Birba (correspondant)