[responsivevoice_button voice= »French Female » buttontext= »Ecouter l’article »]
Depuis 2002, sous l’égide de l’Organisation Internationale du Travail (OIT), la communauté internationale commémore la journée mondiale de lutte contre le travail des enfants chaque 12 juin. Cette année, le Burkina Faso a commémoré cette journée en différé, ce 28 juin 2018, à Ouagadougou. Le thème soumis à la réflexion pour cette année est : « Génération sécurité et santé ». Ce thème vise, selon le représentant du ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale, Jean Marie Samnpougoudou, à mettre l’accent sur la nécessité d’éliminer le travail des enfants et d’améliorer la sécurité et la santé des jeunes travailleurs. Pour lui, la présence des enfants sur les sites d’orpaillage, les abandons scolaires dans les zones aurifères, les enfants dans la rue et ceux des petits commerces dans les grandes villes du pays, du jour comme la nuit, rappellent chaque jour la triste réalité du travail des enfants au Burkina Faso. En effet, selon les estimations du Bureau international du travail, environ 152 millions d’enfants de 5 à 17 ans sont astreints au travail dans le monde et 73 millions d’entre eux effectuent des travaux penibles. Pour cela, à entendre la représentante des enfants, Safiata Baguian, beaucoup d’enfant sont ignorants des risques et mesures de protection essentielles sur les lieux de travail et de formation. Pour ce faire, elle a invité le gouvernement à mettre davantage l’accent sur la scolarisation des enfants afin d’éviter que ces derniers ne soient exploités et être victimes de violence dans les lieux de travail.
Pour une protection des enfants, Safiatou Baguian a souhaité des formations pour les enfants en apprentissage et des jeunes travailleurs sur la sécurité et la santé au travail. Pour le représentant des partenaires techniques et financiers, Raoul Koty, le respect des droits des enfants, surtout les plus vulnérables, est un facteur clef pour la paix sociale et le développement durable du Burkina Faso. C’est dans cet esprit de requérir une mobilisation sociale autour de la lutte contre ce phénomène qu’un certain nombre d’activités axées sur la sensibilisation et la concertation entre acteurs ont été organisées à cette occasion. Pour ce faire, le Burkina Faso s’est doté d’un arsenal juridique afin d’etre efficace dans la lutte contre ce fléau. Pour finir, le gouvernement entend réduire la prévalence des enfants de 5 à 17 ans impliqués dans les activités économiques de 14% en 2008 à 25% en 2020.
Saaniayouor Levis KPODA (Stagiaire)