A l’instar des travailleurs des autres villes du Burkina Faso, ceux de Gaoua, se sont retrouvés le 1er mai 2021 à la place des manguiers des funérailles du secteur n°4, pour célébrer la fête du travail. Les échanges ont porté sur les conditions de vie et de travail des agents du public et du privé. Pour les structures syndicales, de nombreux acquis des travailleurs ont été remis en cause durant l’année 2020.
C’est la place des manguiers des funérailles du secteur n°4 du quartier Djindjinlin , qui a servi de cadre pour la commémoration de la 132ème journée internationale du travail. A Gaoua, les travailleurs du public et du privé n’ont pas manqué ce rendez-vous. Ils se sont réunis afin de faire le point sur l’état des lieux des différentes luttes menées courant 2020. Pour les travailleurs réunis autour de la confédération générale des travailleurs du Burkina (CGT-B) section Sud-Ouest, la situation des travailleurs du public et du privé n’est pas reluisante.
A en croire les premiers responsables de ces structures syndicales, le bilan a été fait dans tous les domaines et rien ne va. « Que ce soit au niveau de l’éducation, de l’économie, de la santé, presque partout, nous avons tenu des assemblées générales pour faire le bilan de la situation des luttes menées au niveau de chaque secteur. Malheureusement, il est ressorti qu’il y a une remise en cause totale des acquis des travailleurs. C’est l’occasion pour nous encore d’appeler les travailleurs à se mobiliser davantage pour maintenir les acquis engrangés », a fait savoir Badesser Dabiré, responsable de la CGT-B section Sud-Ouest.
A cette journée dédiée aux travailleurs, les nouvelles réformes en cours au niveau du ministère de l’éducation n’ont pas été occultées. Pour Badesser DABIRE, les élèves ont le plein droit de comprendre davantage ce qui se passe. « La position des élèves est compréhensive, parce qu’ils ne savent pas où on veut les conduire. C’est normal qu’ils se plaignent car, quand on opère des modifications sans dire exactement ce qu’on veut en faire, cela est inquiétant » a-t-il expliqué.
Victorien Dibloni (Correspondant)