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Karl Toko Ekambi est devenu le premier Camerounais et le premier Angevin désigné meilleur joueur Africain du Championnat de France, ce 14 mai 2018. Ce Prix Marc-Vivien Foé récompense un buteur efficace sur les terrains et humble en-dehors. Portrait.
Pour prendre la mesure de ce que Karl Toko Ekambi a accompli, il suffit de jeter un œil à ses statistiques avec l’Angers SCO, en 2017-2018, en Championnat de France (Ligue 1). Avec 17 buts en Ligue 1, le Camerounais de 25 ans a plus que doublé son total par rapport à l’exercice passé (7). Une performance qui bluffe son partenaire Thomas Mangani. « On ne s’attendait pas à ce qu’il marque autant de buts, s’enthousiaste le milieu de terrain. Parce que, lorsqu’on lutte pour le maintien, c’est difficile d’en mettre autant. C’est vraiment génial. Ça prouve toute sa qualité ».
Stéphane Moulin, l’entraîneur angevin, se dit moins surpris par les performances d’un attaquant qu’il a fait venir du FC Sochaux en 2016. « J’ai toujours cru en lui et en son potentiel, assure le technicien. Il était parti pour jouer sur le côté gauche. Il a marqué beaucoup de buts depuis qu’il a été remis dans l’axe. On n’était pas parti pour ça en début de saison. Mais les choses ont fait qu’il s’est imposé lorsqu’il a dépanné à ce poste-là. Et il a été tellement efficace et tellement performant qu’il devenait difficile de le remettre sur le côté ».
Un buteur providentiel…
Après une saison convaincante sur l’aile gauche, le natif de Paris a en effet (re)trouvé ses marques, en pointe. A tel point qu’il a suscité un fort intérêt dès l’ouverture marché hivernal des transferts. « On a apprécié qu’à Noël il refuse des offres d’autres clubs pour rester avec nous, sourit Thomas Mangani. Ça a été un message fort ».
A la trêve, Angers est relégable. Karl Toko Ekambi, fidèle à une formation qui lui a fait découvrir la L1, préfère rester. « C’était sa décision, affirme Stéphane Moulin. Il a décidé de poursuivre avec nous pour deux raisons. L’aspect financier n’était pas sa priorité. Et il ne voulait pas laisser le club dans une mauvaise situation ». Le technicien en conclut : « Son choix […] a changé beaucoup de choses pour nous et nous a surtout permis d’atteindre notre objectif, le maintien. On en est bien conscient. »
…et un homme discret
Incontournable sur les terrains, Karl Toko Ekambi est en revanche très discret en-dehors, presque secret. « Depuis tout jeune, il est comme ça, explique le milieu de terrain du Paris FC, Baboye Traoré, copain d’enfance du Camerounais. C’est quelqu’un de joyeux, qui aime bien rire, la vie. Mais il est assez introverti. Avec les gens qu’il connaît, il est pareil. C’est quelqu’un qui ne parle pas beaucoup, qui ne se montre pas plus que ça ».
Pourtant, ce rappeur à ses heures perdues gagnerait à être connu, ajoute son ancien partenaire : « Il aime bien aider les autres. Il fait les choses sans se montrer. […] Il ne veut pas forcément que ça se sache. Il n’est pas du genre à contacter des médias par rapport à ce qu’il fait. […] Il fait des choses dans des pays d’Afrique où il n’a même pas de racines, comme la construction de puits ou beaucoup d’autres choses ».
Ce caractère taiseux ne constitue pas en outre un handicap, à en croire son entourage. « Là où on souhaite qu’on joueur ne soit pas discret, c’est sur le terrain, lance Stéphane Moulin. Et il n’est pas discret sur le terrain ». Thomas Mangani abonde : « Il montre l’exemple par son attitude. Je pense qu’il est un leader à ce niveau-là, au niveau technique et de la compétition. »
« Je le vois aller très haut »
Omniprésent cette saison, y compris face à un club comme le PSG, celui qui a remporté la CAN 2017 avec le Cameroun va poursuivre sa carrière dans une écurie plus huppée, en France ou à l’étranger. Angers va donc perdre son attaquant-vedette mais récupéré un gros chèque au passage, sans doute plus de 20 millions d’euros. « On est content lorsque les gens qu’on apprécie réussissent, glisse Thomas Mangani. Ça va être bien pour lui et pour le club ». Stéphane Moulin complète : « Karl a un mental intéressant. Il n’a peur de rien ni de personne. Je le vois aller très haut, s’il conserve cet état d’esprit. »
Baboye Traoré rappelle que tout n’a pourtant pas été simple pour le Prix Marc-Vivien Foé 2018, qui a même mis entre parenthèse le Paris FC et le foot pour le futsal, durant un an. « A un moment donné, il y a eu des doutes à son sujet par rapport au football, avant que sa carrière n’explose, raconte-t-il. Je pense que c’est ce qui lui a donné l’envie de prouver que ces personnes-là avaient tort. A ce moment-là, il s’est transformé. Il a dit « ok, vous doutez de moi ». Ça lui a donné la force de se surpasser, de travailler sans relâche. Il n’a pas tout cassé. Il a mis le bleu de chauffe pour prouver qu’il n’avait rien à envier à tous ceux qui jouent en Ligue 1 ».
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