Songnaam, l’association des chefs traditionnels de Koudougou en marge de la campagne présidentielle et législative qui s’ouvre le 31 Octobre prochain, appelle les animateurs de la vie politique à des élections apaisées. Elle l’a fait à travers un point de presse tenu le mercredi 28 octobre 2020.
« Nous voulons une campagne apaisée et responsable », souhaitent les chefs traditionnels de l’association Songnaam de Koudougou. Et c’est ce qui a fait l’objet de la conférence de presse qu’ils ont animé le mercredi 28 octobre 2020, en présence de plusieurs chefs traditionnels, venus des communes environnantes de Koudougou, tous membres de l’association. « Rassurez-vous, il n’y pas de nuage sombre à l’horizon », s’exclame le président de l’association, Naaba Saga 1er d’Issouka, avant de se justifier en ces termes : « Notre travail est de prévenir, par ce qu’il ne faut pas attendre qu’il y ait du bruit, avant de faire cette mise en garde ». A en croire les conférenciers du jour, ils ont juste voulu élever leurs voix pour appeler les animateurs de la vie politique burkinabè à apaiser leurs discours.
L’ensemble des acteurs du processus électoral ont signé un pacte de bonne conduite le 26 Octobre dernier. Ce qui engage politiciens, acteurs de la société civile et médias à œuvrer pour la tenue d’élections apaisées et libres. S’adressant aux journalistes, les conférenciers ont exhorté les fils et les filles de Koudougou à montrer un exemple de conscience élevée tout au long de la campagne électorale. « Les principes contenus dans le code de bonne conduite doivent être votre boussole », ont-ils dit. Au Naaba Saga 1er d’Issouka de renchérir, en demandant aux Burkinabè de rester des animateurs de paix, avant, pendant et après les élections.
Sur la question des relations de l’association Songnaam avec les acteurs politiques, les chefs traditionnels ont fait savoir qu’ils reçoivent tout le monde sans exception. « Il n’est pas de notre rôle de convier un parti politique », précise le chef du quartier Bourkina de Koudougou. Parlant de la présence de certains chefs traditionnels sur la scène politique, la réponse des responsables de l’association est claire : « On respecte le point de vue des uns et des autres. Nous ne pouvons pas les obliger à faire partie de l’association qui est apolitique».
Créée en 2013, l’association Songnaam regroupe aujourd’hui plus d’une centaine de chefs traditionnels issus des quatre coins de la province du Boulkiemdé.
Abdoul Aziz KABORE (Correspondant)