La jacinthe d’eau : cette plante qui envahit les retenues d’eau

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Au Burkina Faso et dans bien d’autres pays de l’Afrique de l’ouest, les retenues d’eau sont envahies par la jacinthe d’eau. De son nom scientifique Eichhornia crassipes, cette plante constitue une menace surtout pour les barrages 2 et 3 de la ville de Ouagadougou. Mais qu’est-ce que la jacinthe d’eau ?

La jacinthe d’eau (Eichhornia crassipes) est une plante aquatique envahissante originaire de l’Amazonie, et répandue par l’homme par le biais de l’horticulture dans les régions tropicales et subtropicales (Holm et al. 1977, Gopal, 1987). Elle aurait été introduite en Afrique au début du 20e siècle, dans le bassin du Congo comme plante ornementale des étangs par les colons belges, mais ce n’est qu’au cours des vingt dernières années que ses populations ont explosé (Guillaumet et Morat,1990).

Eichhornia crassipes, un danger aquatique

Un des désagréments généralement évoqués, lorsque l’on aborde la question de la prolifération de E. crassipes, est sa propension à recouvrir totalement la surface de l’eau qu’elle colonise, d’où son impact négatif sur la navigation, l’irrigation, la pêche, la production d’électricité et sur la conservation diversité biologique car elle provoque la disparition de nombreuses espèces de flore et de faune (Holm et al., 1977 ; Jianking et al., 1995). La convention sur la diversité biologique, en son article 8 (h) recommande aux parties contractantes de prévenir l’introduction des espèces envahissantes et lutter contre leur prolifération.

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Ils travaillent à débarrasser la plante du barrage.

Au Burkina Faso, où elle a envahi la plupart des plans d’eau du pays, l’application de la lutte intégrée, qui combine la lutte mécanique et chimique à la lutte biologique (lâchers d’insectes prédateurs : Neochetina bruchi et Neochetina eichhorniae, Curculionidae) n’a malheureusement pas permis d’éradiquer la jacinthe d’eau dans les différents sites d’infestation dont le parc urbain Bangr-Weoogo, les barrages 2et 3 où elle continue à proliférer (Almoustapha, 2004). La preuve, cela fait plusieurs semaines que l’Agence de l’Eau du Nakambé et l’association des déchets écologiques du Faso sont à pied d’œuvre au niveau des deux barrages pour se débarrasser de cette plante. Toutefois ils ont rassuré de nettoyer les barrages en deux mois.

Wendemi Annick KABORE

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