Ce lundi 26 avril 2021, à Ouagadougou le 1er adjoint au maire, Moussa Belem accompagné de son staff a rencontré les hommes et femmes de médias. L’objectif était d’apporter des éclairages concernant les revendications des manœuvres occasionnels qui ont fait l’objet de nombreux reportages et d’importants commentaires au sein de l’opinion publique nationale.
Depuis le 15 mars 2021, les manœuvres occasionnels de la mairie de Ouagadougou prennent d’assaut chaque jour l’entrée principale de la mairie centrale de Ouagadougou. Ils disent réclamer entre autres leur intégration dans la fonction publique territoriale, la reconstitution de leur carrière ainsi que leur affiliation à une caisse de retraite. En réponse à ces revendications des manœuvres, la mairie à travers le 1er adjoint au maire, Moussa Belem a apporté plus de détails ce lundi 26 avril 2021.
Pour remonter aux faits, le 1er adjoint au maire, M. Belem a d’abord indiqué que depuis plus d’une vingtaine d’années, la mairie fait recours à des manœuvres occasionnels qu’elle affecte dans des tâches de salubrité, d’aménagement paysager, de travaux de bâtiment et d’hygiène publique en cas de besoin. Ces manœuvres occasionnels comme l’indique leur dénomination exécutent des tâches occasionnelles payées après pointage de leur présence effective.
Cependant poursuit le 1er adjoint au maire, le 05 février 2020 la commune a reçu une notification de grève illimitée de la part de la confédération syndicale burkinabé (CSB) dont certains manœuvres sont affiliés .De ce fait, souligne M. Belem « dans l’entrefaite, certains se sont démarqués de la grève et ont continué à vaquer à leurs occupations habituelles. Cependant, pour combler le vide restant la mairie a continué à faire recours à d’autres occasionnels pour accomplir les différentes tâches comme cela se passe depuis des années ».
Ensuite, M. Belem explique que lesdits grévistes après des démarches auprès du Haut Conseil pour le dialogue social revendiquent la reprise de leurs anciennes activités mais aussi le paiement de leur temps d’inactivité. Ce qui n’est pas faisable selon lui puisque dit-il « chacun sait que l’administration ne paie que les services faits et constatés. C’est la règle d’or de la dépense publique et c’est aussi la règle qui s’applique aux manœuvres occasionnels qui ne sont nullement des fonctionnaires de la commune mais uniquement des prestataires payés à la tâche suite à l’acceptation des conditions préalablement fixées ».
Toutefois, pour les nouveaux manœuvres occasionnels recrutés ainsi que ceux qui ont été réquisitionnés, repositionnés et dont les grévistes s’opposaient aux paiements de leur dû, les conférenciers ont affirmé que d’autres alternatives ont été trouvées pour que la situation connaisse un dénouement. « À la date d’aujourd’hui, pour les états que nous avons reçu des services techniques les paiements sont effectifs. Il s’agit de ceux qui ne sont pas allé en grève et des associations dont nous avons fait appel pour occuper les sites» a indiqué M. Zombré.
Le premier adjoint au Maire a indiqué que ceux qui exigent des droits sans fondement juridique à l’appui de leurs revendications, la mairie dans sa volonté respectueuse des lois ne dispose d’aucun moyen juridique pour répondre favorablement à leurs revendications.
Wendemi Annick KABORE