A travers cette rencontre avec les hommes de médias, la NAFA dénonce la détention qu’elle juge « arbitraire » de son mentor. Le parti accuse l’exécutif d’immixtion dans les affaires judiciaires, empêchant ainsi l’obtention d’une liberté provisoire à Djibril Bassolet, en témoigne l’arrêté pris par le ministre de la défense portant assignation à résidence de celui-ci. La NAFA en veut pour preuve le limogeage en 2016 du commissaire du gouvernement de l’époque et du juge en charge de l’instruction du dossier. Le parti, par la voix son secrétaire exécutif national Mamoudou Dicko, dit ne pas comprendre également « la révocation » du président de la chambre de contrôle : « le 24 janvier dernier, le président de la chambre de contrôle Jean-Marie Ouattara a été révoquée après avoir jugé illégal l’arrêté d’assignation à résidence pris par le ministre de la défense.Tout comme lui bien d’autres membres du tribunal militaire acquis au respect strict du droit ont été révoqués ».
Par ailleurs, Mamoudou Dicko et ses camarades disent douter de l’impartialité de la justice militaire et suggèrent à cet effet « une justice unique pour tous ». A en croire le secrétaire exécutif national de la NAFA, « La justice militaire est embrigadée par la hiérarchie militaire. Un militaire quand même à certains ordres », d’où son interrogation « Est-ce qu’il est réellement indépendant ? Est-ce qu’il est autonome ?» La NAFA dit par ailleurs être pour la suppression de la justice militaire et de la Haute Cour de Justice car elle estime que ces tribunaux sont aux mains du régime en place. A noter que c’est le 27 février prochain que s’ouvre le procès du Général Gilbert Diendéré avec plusieurs accusés dont le Général Djibrill Bassollet.
Tanga Thierry Zongo (Stagiaire)
