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« LA TERMITIERE » : le premier album du Marcheur ouvrier

Arouna Traroré dit le marcheur ouvrier est un artiste musicien, auteur  compositeur,  écrivain et  instituteur. Par ailleurs, il est le promoteur du concept de la marche instituée depuis 2018. Reçu sur le plateau de FasoPiC TV, il est revenu d’une part, sur l’historique de  son évènement  annuel qu’est la marche, et d’autre part sur son album de cinq (05) titres intitulé « Termitière ».

 FasoPiC : depuis 2018 vous avez initié le concept de la marche, d’où est venue l’idée d’un tel évènement et quels sont les objectifs poursuivis ?

Arouna Traoré :  Il faut dire que c’est un concept dont l’origine date vraiment de très longtemps, parce que mes arrières grands parents ont marché pour conquérir le monde. Ainsi, c’était pour moi un devoir de repartir sur les traces de mes ancêtres. Les préparatifs à proprement dit, datent de 2005.  Mais finalement, c’est en 2018 que je me suis officiellement lancé.  Les objectifs c’est de me ressourcer d’abord, apprendre au près des hommes et de la nature, et partager des moments humains en ayant un contact direct avec la nature.

FasoPiC : la dernière édition de votre marche avait pour message principal, les élections apaisées et cela vous a conduit à Manega. Les objectifs ont-ils été atteints ?

Arouna Traoré : absolument, je peux dire que les objectifs sont atteints. Dieu merci les élections se sont très bien passées au Burkina Faso. Il y a eu un peu de remous mais aujourd’hui, on peut dire que le pays se porte très bien. C’était un cri de cœur et une prière pour moi. Tout au long du parcours de Orodara jusqu’à Bobo-Dioulasso, Boromo, Ouagadougou, jusqu’ à Manéga, nous avons échangé sur les messages de la paix et la lutte contre la covid-19.

FasoPiC : pour l’édition 2021 quel est l’itinéraire de la marche ?

Arouna Traoré :   cette année, j’irai à la conquête de mes esclaves en pays dagara, avec qui j’ai des liens de parenté à plaisanterie.  Après trois ans de marche, je me suis dit qu’il était nécessaire d’aller vers des alliances afin de valoriser cette valeur africaine.

 

FasoPiC : Votre album est intitulé « termitière ». Pourquoi ce nom et combien de titres compte-t-il ?

Arouna Traoré : je ne pourrai parler de l’album sans évoquer ses origines. En marchant je chante, je danse, j’écris des petits poèmes. C’est donc un ensemble de messages que je véhicule.  Pour le nom de l’album, il faut rappeler que j’ai été intronisé en 2018 par Me Titenga Pacéré en tant que « Manegre Naaba », ministre chargé de la construction de l’entente entre les peuples, et le symbole qu’il m’a donné c’est la termitière. Cette marque veut dire que toutes mes actions doivent être constructives, susceptibles de conduire à l’union sacrée pour bâtir la nation.  C’est de là qu’est né le nom de mon album « termitière », un texte de maître Titenga Pacéré qui appelle à vivre ensemble dans l’union.

L’album compte cinq titres et aborde les thématiques telles que le vivre ensemble, l’éducation des enfants, les conditions de vie et de travail de l’enseignant, et les oppressions de l’occident.  Je suis instituteur de formation, j’ai lancé un appel à l’endroit du peuple afin que l’enseignant soit reconsidéré comme le guide avec toute la sécurité sociale possible. J’ai posé une brique et j’espère que les autres vont continuer à construire pour qu’on puisse bien valoriser l’enseignant.

FasoPiC : comment comptez –vous faire la promotion de l’album ?

Arouna Traoré :  déjà, j’ai des prestations en vue. Le 08 mars prochain je serai à Toussianan pour magnifier la femme. Du 17 au 20 mars je serai à Sikasso, au festival international de Sikasso. Du 02 au 5 avril, je serai à la maison de la culture de Bobo-Dioulasso. Aussi, lors de la marche de 2021, dix (10) concerts sont prévus.

FasoPiC : quel message avez-vous à l’endroit des acteurs en charge de la réconciliation nationale ?

Arouna Traoré :  la question est vraiment sensible. Je remercie la volonté de son excellence le Président du Faso. Lors de ma marche, quelqu’un m’a dit : « ne parlez pas de paix ni de réconciliation à quelqu’un qui a faim ».  J’encourage tout un chacun à œuvrer pour que la réconciliation soit une réalité au Burkina Faso. Il faut partir sur la base de la vérité, la justice et ensuite viendra la réconciliation. Trouvons le juste milieu entre les lois internationales et les lois africaines.

Retranscrit par Michel CABORE

Bernard HIEN

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