Plusieurs questions ont été au centre des échanges entre le diplomate américain et la CGT-B. Andrew Young à travers cette visite dit être à la recherche d’informations en vue d’une meilleure compréhension de la situation nationale : « Ma vie au pays des hommes intègres est toujours une enquête pour mieux comprendre. Et ce sont les questions qui concernent l’économie, les avancées des travailleurs. Comment l’économie avance, comment la situation du niveau de vie est abordée.En étant mieux informé on peut trouver des solutions» a dit Andrew Young. Revenant sur le contenu de ces échanges, le secrétaire général de la CGTB Bassolma Bazié a tenu à rappeler que le développement du pays passe impérativement par une gouvernance vertueuse. Et pour y parvenir le représentant des travailleurs indique la nécessité d’avoir un regard critique au niveau du système éducatif de même que de l’exemplarité de la part des dirigeants.Les questions relatives à la vie chère, la fraude et l’impunité ont été également abordées avec l’ambassadeur.
La CGTB pour un renforcement des relations entre les deux peuples
Bassolma Bazié a tenu à donner des précisions quant à la nature des relations devant exister entre les deux pays.Une relation basée entre deux peuples et non celle qui privilégie le politique : « Nous avons réitéré notre souci de voir renforcer les relations entre le peuple burkinabè et le peuple américain.Mais si le politique américain venait à prendre des actions qui sont combattues par le peuple américain, il sera soutenu par le peuple burkinabè » à laissé entendre Bassolma Bazié.
En ce qui concerne la présence des forces américaines sur le territoire burkinabè dont la CGTB réclame d’ailleurs le départ, cette question n’a pas été abordée selon Andrew Young qui dément la présence de base militaire américaine au Burkina. Il a cependant indiqué qu’«il y a des forces américaines qui viennent travailler de temps en temps avec les homologues burkinabè mais c’est suite à la demande des forces burkinabè » pour dit-il combattre la menace terroriste. Sur le même point, Bassolma Bazié a souligné que l’appel à des forces extérieures est dû à une insuffisance de la part des autorités. Selon lui,« si on investit dans un pays de sorte à ce qu’il y ait des ressources humaines compétentes bien formées pour prendre l’avenir du pays en main » on aurait pas besoin de leur faire appel. Il a par ailleurs ajouté que la position de la CGTB n’est pas une opposition des deux peuples. « Que ce soit des bases militaires ou autres, si le politique américain posait des actes qui vont mettre en difficulté le peuple américain, il est par solidarité internationale un devoir pour le peuple burkinabè de réagir » a-t-il laissé entendre.
Tanga Thierry Zongo (stagiaire)