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L’Angola a annoncé avoir sollicité un prêt de 4,5 milliards de dollars du Fonds monétaire international (FMI), nouvelle illustration des difficultés persistantes de son économie, qui peine à se relever de la chute des cours du prix du pétrole.
Les discussions entre les autorités de Luanda et l’institution financière doivent débuter en octobre, a précisé lundi à la presse le ministre des Finances, Archer Mangueira.
“Ce programme élargi (…) vise principalement à consolider l’ajustement fiscal”, a-t-il précisé, afin de “réduire le déficit budgétaire de 7 % à 2017 à 3,4 % en 2018”.
Depuis des décennies, la vitalité économique de l’Angola est fondée sur sa seule manne pétrolière, dont il est le deuxième producteur d’Afrique subsaharienne après le Nigeria. Les ventes de brut lui fournissent 70 % de ses recettes fiscales.
Les prix élevés du brut dans les années 2000 lui ont permis de bénéficier de taux de croissance “chinois” flirtant avec les 20 %.
Difficile revers de médaille
Faute d’avoir diversifié son économie, la chute vertigineuse du prix de l’or noir à partir de 2014 a plongé le pays dans une grave crise financière dont il peine à se sortir. Son produit intérieur brut (PIB) a même reculé de 0,7 % en 2016.
Elu il y a un an, le nouveau président Joao Lourenço a promis d‘être l’homme du “miracle économique”.
Mais ses réformes, notamment structurelles, pour attirer les investissements étrangers, tardent à produire leurs effets. Le FMI n’a anticipé pour 2018 qu’une croissance de 1,5 % et de 1,6 %, largement insuffisante pour redresser les finances ou réduire le chômage endémique de la population.
Le FMI s’est dit “prêt à aider” l’Angola, dont il a salué dans un communiqué “les mesures importantes en vue d’améliorer la gouvernance et de restaurer la stabilité macroéconomique”.
En 2016, l’institution avait donné son feu vert à un prêt de 4,5 milliards de dollars à l’Angola frappé de plein fouet par la crise, mais son président de l‘époque, José Eduardo dos Santos, avait spectaculairement rejeté son offre.