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L’armée ougandaise fait son mea-culpa après ce qu’elle qualifie elle-même de manque de professionnalisme de ses éléments, accusés d’avoir tabassé des journalistes en début de semaine.
Pour la première fois depuis les événements de ces derniers jours en Ouganda, l’armée admet des brutalités, notamment sur les journalistes. Il faut dire qu’avec les réseaux sociaux, il lui était difficile de le nier.
Plusieurs vidéos ont en effet fuité sur ces plateformes sociales, mettant à nu des violences des forces de sécurité sur des journalistes qui couvraient lundi des manifestations exigeant la libération du député Robert Kyagulanyi, connu sous le nom de Bobi Wine. Ce dernier a été condamné entre autres pour détention illégale d’arme à feu.
James Akenya, photo-reporter pour l’agence de presse Reuters a été pris dans le feu de ces agressions. Dans une vidéo largement relayée sur les réseaux sociaux, on le voit se blottir contre un mur alors que des militaires font déferler sur lui de violents coups.
Arrestations en masse
Il a raconté sa mésaventure à la BBC. “Plus vous vous plaigniez, plus vous étiez battu”, a-t-il dit. Le photographe a subi des fractures aux doigts et à la colonne vertébrale ainsi que plusieurs coups à la nuque.
Dans un communiqué, l’armée s’est d’abord excusée puis a promis de punir tous les responsables d’agression de journalistes. Quelques heures auparavant, l’ONG de défense des droits de l’homme, Human Rights Watch, avait appelé la police et l’armée ougandaises à cesser les violences contre les journalistes et les manifestants. Elle a par ailleurs appelé à éclaircir les circonstances de l’assassinat du chauffeur du député Wine.
D’ailleurs, pour l’ONG, les arrestations et violences sont juste une manière de faire oublier la mort de ce chauffeur. Les manifestations de lundi ont fait au moins un mort tandis qu’une centaine de personnes ont été arrêtées.
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