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Lors de la 36e messe du CAMES tenue du 27 au 30 mai à Cotonou au Bénin, six professeurs ont été sanctionnés. Ils ont écopé d’une suspension ou d’une perte de grade pour usage de faux, plagiat, pratiques non conformes aux règles d’éthique de la prestigieuse institution scientifique.
Dans un communiqué publié le 4 juillet 2019, le Secrétaire général du CAMES, le Pr Bertrand Mbatchi a décidé de suspendre à titre conservatoire, le juriste burkinabè, Augustin Loada des travaux de la 41e session des Comités consultatifs interafricains tenue à Bangui (République centrafricaine) du 7 au 17 juillet 2019. Le Pr Loada est accusé d’avoir trempé dans ce deal d’enseignants déchus de leurs titres. En volant dans les plumes de son ainé, Abdoulaye Soma plonge son compatriote Loada par une autre plainte. Le Burkina Faso a été honoré par les résultats de la dernière session annuelle du Comité technique scientifique du CAMES : 130 candidats promus et 23 ajournés et ce, malgré le boycott de la délégation burkinabè de siéger dans les comités.
Nos universitaires se sont bien distingués mais nous n’aurons pas le temps de les célébrer. L’affaire CAMES a fait couler sous la pluie, beaucoup d’encre, de salive, de sueur et c’est loin d’être fini…L’affaire oppose deux éminents juristes ; deux spécialistes du droit, deux grandes gueules de la société civile dont l’un est Président de la Société Burkinabé de Droit Constitutionnel et l’autre promoteur du Centre pour la Gouvernance Démocratique. Les deux hommes de droit ont été des têtes pensantes de la Transition et se positionnent comme de futurs présidentiables au Faso, l’un marche sous le Soleil Ardent et l’autre virevolte dans un Mouvement Patriotique pour le Salut.
Le Conseil Africain et Malgache pour l’Enseignement supérieur (CAMES), institution chargée de la reconnaissance des diplômes de l’enseignement supérieur, réunit 17 pays d’Afrique francophone sans qu’on ne sache pourquoi Madagascar est séparé du reste de l’Afrique. L’état du système éducatif dans les pays du CAMES est aujourd’hui déplorable. L’institution du savoir qui vient de célébrer son jubilée d’or (50 ans d’existence en 2018) est écornée par cette vilaine publicité de corruption, de triche et de mafia.
Comment la magouille et la gabegie ont pu prospérer à un niveau aussi élevé ? Le cercle de l’élite académique francophone est celui de l’égoïsme et de la gonflette. Combien de professeurs dont les diplômes et les recherches ne rapportent rien à leur pays usent de leurs positions stratégiques pour humilier ou avantager leurs apprenants ? Que le CAMES porte sa camisole !
Ag Mohamed Ibrahim
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