Le président Roch a été réélu au 1er tour en cette année de la célébration du ‘’soixantenaire’’ de l’Indépendance de notre pays. Après avoir été élu avec beaucoup d’espoirs en 2015, Roch Kaboré a vécu un des mandats présidentiels des plus compliqués du Burkina. L’opposition politique burkinabè, la société civile et beaucoup d’observateurs ont douté de la capacité de résilience du président Roch à supporter sans flancher ; la tension sociale, la pression syndicale, la flambée d’attaques terroristes, les scandales de corruption, la crise sanitaire, l’intox des réseaux sociaux…
L’échéance électorale de 2020 s’est déroulée sans incident majeur et ceux qui redoutaient une crise post-électorale ont vite déchanté. La page des élections est tournée et les appétits voraces de certains commencent à apparaître au grand jour avant même que le nouveau Chef de l’Etat ne soit investi. Chaque parti veut sa part de dattes au nom de l’esprit consensuel et de la peur de l’opposition. L’ancien parti au pouvoir, le CDP après être secoué par une crise interne est devenu la première force de l’opposition politique. Le CDP fait de la réconciliation nationale son cheval de bataille, et ce parti est capable de jeter l’éponge puis de rejoindre la majorité avec ses 20 députés. Toutes les idéologies et les programmes seront sacrifiés sur l’autel de la réconciliation et le CDP qui a été victime de l’insurrection se laissera -t-il ravir la vedette par son tombeur l’UPC ?
En papa-poule, le président Roch, aura du mal à se séparer de ses principaux collaborateurs pour planquer des opposants. 14 membres du gouvernement actuel sur 19 partants dans la bataille pour les législatives ont réussi à se faire élire députés. 5 autres ministres ont échoué dans les urnes : le ministre en charge de l’agriculture, Salifou Ouedraogo dans le MPP Yatenga, la ministre de la Santé, Claudine Lougué/Sorgho dans le MPP Boulgou, le ministre en charge des Ressources Animales, Sommanogo Koutou dans l’UNIR/PS Sourou, le ministre délégué en charge de la Recherche Scientifique, le très effacé Urbain Ibrahim Coulidiati dans le PDS Tapoa et la ministre en charge des Droits humains, Maminata Ouattara dans le PDC Houet.
Les acteurs du jeu politique burkinabè vont-ils s’accorder sur une démocratie sans véritable opposition parlementaire, laissant le banc à l’opposition non alignée ? Cette option aura un caractère inédit et témoignera de l’originalité et de l’exception burkinabè. Ce défi peut intéresser les trois géants baobabs de la savane burkinabè. Le pays a besoin, de sécurité, de sérénité, de paix, d’ordre, de civisme, de cohésion sociale, de son unité nationale, pour faire face aux grands challenges de développement économique et social, qui l’attendent.
AG IBRAHIM MOHAMED
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