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Le collectif liberté et dignité pour Lopez Zongo : compte engager des actions pour sa libération

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Le collectif liberté et dignité pour Lopez Zongo a organisé un point de presse ce samedi 8 septembre 2018, à Ouagadougou, au cours de laquelle, il envisage organiser des actions déterminantes pour la libération provisoire ou totale de Safiatou Lopez. Aussi, le collectif a présenté un spécialiste en droit, Me Christophe Birba, qui est chargé d’assister les actions du collectif afin qu’il ne commette pas d’erreurs qui pourraient porter atteinte à la vie de Safiatou Lopez.

Le collectif liberté et dignité pour Safiatou Zongo engagé et déterminé dans la lutte et la protection des droits de l’homme a animé un point de presse ce samedi 8 septembre à Ouagadougou où il a réaffirmé son soutien à Safiatou Lopez ainsi que sa famille. Au cours de ce point de presse, le collectif a présenté aux Hommes de médias un spécialiste en droit qui est proche de la procédure afin d’aider le collectif à éviter des erreurs qui pourraient porter des préjudices à la vie de madame Lopez. Il s’agit de Me Christophe Birba qui va assister le collectif tout au long de la procédure. En plus de cela, le collectif a ouvert une nouvelle dimension du dossier qui est celle de la protection des défenseurs des droits humains et des acteurs de la société civile. Aussi, il compte engager des actions pour renforcer la protection des droits de l’Homme afin de pouvoir continuer à travailler dans la sérénité. Quelles sont les actions qui seront entreprises par le collectif pour la libération de dame Lopez ? À cette question des journalistes, le collectif pense repousser son organisation dans la protection des droits humains, mettre en place un dispositif au niveau des activistes pour que leurs droits ne soient pas persécutés. Aussi, ce collectif va adhérer à la marche-meeting de l’opposition politique prévue pour se tenir le 29 septembre prochain.

Pour encadrer toutes ces actions conformément au droit national et international que Me Christophe Birba a été approché par le collectif. Selon Me Christophe Birba, il jouera deux missions essentielles. À l’entendre, il servira de conseil pour que dans la défense du droit humain de madame Lopez le collectif ne commet pas d’erreurs qui pourrait tourner la lutte. Il fera en sorte que les actions du collectif soient juridiquement bien encadrées. Il œuvrera aussi pour le renforcement de la défense judiciaire de madame Safiatou Lopez. De concert avec l’avocat de dame Lopez, il a fait de la liberté de Safiatou Lopez une grande priorité. Pour Me Birba, l’Etat Burkinabè est devenu récidiviste dans les détentions arbitraires. Il illustre ses propos en disant que l’avis du groupe de travail des nations unies dans l’affaire Djibril Bassolé stipule que lors qu’un civil est privé de sa liberté en vertu d’un titre émis par une juridiction militaire la détention est automatiquement arbitraire. Et d’ajouter que la quatrième ligne directrice des nations unies sur le procès équitable précisément le paragraphe 55 toutes les nations civilisées ne détiennent plus les civils en vertu des décisions des juridictions de l’armée. Le tribunal des armées c’est pour les militaires et non pour les civils. Or, Safiatou Lopez est détenue en vertu d’un mandat de dépôt signé par le juge d’instruction militaire. « Ce qui pose clairement le problème des compétences des juridictions des armées à connaitre des dossiers concernant les civils. », a souligné Christophe Birba

Pour ce faire, Birba a tenu à rassurer la famille Lopez, les autres activistes, ainsi que les membres de la société civile qu’il travaillera à mettre en œuvre tous les mécanismes judiciaires afin de libérer Lopez. « Nous allons saisir toutes les instances de droit de l’homme habilité pour que la cause de dame Lopez soit entendue partout. », a indiqué Me Christophe Birba.

MOTIF DE DÉTENTION DE SAFIATOU LOPEZ

Safiatou Lopez a adressé ce samedi 8 septembre 2018 un message indiquant le motif de sa détention au collectif liberté et dignité pour Safiatou Zongo.
À travers ces lignes je voudrais vous rassurer qu’en dehors du fait que je ne puisse pas voir ma famille, ma fille et aller aux toilettes je ne suis pas maltraitée. Mais pour des raisons que j’ignore le procureur a interdit aux gendarmes de me laisser voir les membres de ma famille, ma fille de huit (08) ans et aller aux toilettes. En gros je n’ai plus le droit de mettre le nez dehors. Je suis enfermée 24h/24. Ce n’est qu’hier (samedi 1er septembre au 4e jour de ma détention), que j’ai été informée de ce dont on me reprochait. En effet, ce n’est que lorsque mon avocat a exigé de connaitre le motif de mon arrestation avant que je ne réponde aux questions, qu’ils nous ont dit qu’un certain Mamadou Drabo, technicien en BTP, leur a confié que je voulais faire tomber le Président du Faso pour installer un militaire au pouvoir et qu’il était venu chez moi un sergent et que j’ai remis 50 000 (cinquante mille), 3 fois.


Saaniayouor KPODA (Stagiaire)

Mireille Bailly

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