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Le courtier en assurance, un professionnel réglementé qui est enregistré auprès du registre du commerce, mais méconnu par bon nombre de personnes. Ce professionnel est reconnu pour ses compétences en matière d’assurance. Il se charge de proposer des contrats d’assurance de plusieurs compagnies. Dans l’optique d’approfondir plus les réflexions, la rédaction de Fasopic.net a rencontré l’assureur de formation et directeur général d’OLEA Burkina Serge Roméo Yao qui en dit plus.
Le courtage en assurance selon Serge Roméo Yao, est un métier qui consiste à conseiller et à accompagner les clients dans la gestion de leur police d’assurance. Les courtiers trouvent des solutions adéquates pour les assurés, les meilleures solutions d’assurance auprès des compagnies d’assurance du marché. En un mot, ils sont des intermédiaires entre les assureurs et les assurés. Mais sur le plan juridique, ils sont des représentants des assurés auprès des compagnies d’assurance. « De par les conseils que nous prodiguons à nos clients, ils nous mandatent pour être leurs représentants auprès des compagnies d’assurance vis-à-vis desquelles nous sommes des porteurs d’affaire. Donc, en apportant un contrat à un assureur, nous recevons des commissions sur cette affaire. Nos prestations ne sont pas facturées aux clients et le fait de passer par nous pour aller chez l’assureur n’influence pas la prime qu’ils doivent payer », a-t-il expliqué.
Comme champ d’action, le courtier en assurance en croire M. Yao, intervient sur toutes les questions d’assurances, que ce soit les assurances de maladies et de retraits, les assurances automobiles, et fait du conseil, de l’audit, du risque management bref, tout ce qui est assurance-risque, assurance ou besoin d’assurance. Alors, ce sont les particuliers, les entreprises locales ou les multinationales qui peuvent leur faire recours en cas de besoin.
Malheureusement l’assurance en générale n’est pas très rependue au Burkina Faso, alors qu’elle est utile et fondamentale encore plus que le métier du courtier qui est aussi méconnu du public. « Autant l’assurance est connue, autant le métier du courtier en assurance est très peu connu », a déploré le directeur général d’OLEA Burkina. Selon ses explications, l’on n’a pas la culture d’assurance en Afrique et plus précisément au Burkina. Des études ont même prouvé qu’en dehors de l’Afrique du sud et du Maroc, l’ensemble du continent a un taux de pénétration d’au moins 3 % en matière d’assurance, c’est-à-dire que 3% des habitants sont assurés. A ses dires, les causes de cette ignorance résident dans l’analphabétisme.
L’activité du courtier est fortement règlementée. En Afrique par exemple dit Roméo YAO, « nous avons un marché régional que nous appelons la Conférence Interafricaine des Marché d’assurance (CIMA) qui regroupe à peu près 14 pays dont le Burkina Faso ». La CIMA règlemente les opérations d’assurance de façon générale et également l’intervention du courtier et des agents généraux des compagnies d’assurance. Et localement, c’est la direction nationale des assurances du ministère de l’économie et des finances qui est le contrôleur local des règles et des conditions d’exercices des professions des courtiers. Ils sont assujettis à produire chaque année une assurance de responsabilité civile, une garantie financière et une caution de garantie financière d’un certain montant en fonction du niveau d’activité des entreprises.
Entretien réalisé par Nicolas Bazié