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A l’allure où vont les choses au Burkina, l’on est en droit de se demander si le vocable burkinabè ne semble pas galvaudé et vidé de tout son sens. La réalité des violences intercommunautaires d’Arbinda du 31 mars au 2 avril confirme que le Burkinabè est devenu un loup pour son compatriote. «Il y a eu 62 décès. Nous avons 32 morts du fait des terroristes (…) Nous en avons 30 qui sont décédées du fait des conflits communautaires, des représailles entre (communautés) Kouroumba, Peuls, Mossis…9 personnes détenues par les terroristes» a fait savoir le ministre de l’Administration Territoriale, Siméon Sawadogo par voie de presse.
Historiquement, les communautés visées ont toujours vécu en bonne intelligence avant même l’arrivée des religions abrahamiques. Leurs relations communautaires ont souvent été émaillées d’altercations entre éleveurs-agriculteurs qui sont des conflits aussi vieux que le monde.
A peine, une dizaine de jours après le massacre d’Ogossagou dans le centre du Mali, un scénario similaire est dupliqué au Burkina. Le syndrome du clivage est sournoisement inoculé. L’expérimentation du laboratoire Mali d’instrumentaliser les dogons (peuple ancré dans ses traditions animistes) contre les peulhs s’est poursuivie aux Kurumbas ou Fulcés (peuple fier de son panthéon de croyances spirituelles) du Burkina. Schéma identique : des individus armés font fait irruption dans un village et tuent plusieurs personnes et il s’en suit une furia sanglante, des raids de vengeances communautaires de part et d’autres.
Burkinabe, ressaisissons nous face au plan du diable. L’image de notre pays est ternie. Nos populations doivent cesser de se laisser prendre au piège de ces délinquants, criminels, voleurs, malfaiteurs, ethnicistes de tout acabit et attiseurs des feux de la haine. L’Etat doit prendre à bras le corps ce problème et il revient à la justice de frapper ceux qui ne respectent pas la loi.
AG Ibrahim Mohamed
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