«Le Naab kitoaga» du royaume de Boussouma : Sous le signe de la paix et la cohésion sociale

Sa Majesté le Naaba Sigri, 32e Dima de Boussouma, a célébré, du jeudi 12 au dimanche 15 décembre 2019, sa première fête coutumière, «le Naab Kitoaga», marquant la fin des récoltes dans son royaume.

Le ‘’Naab Kitoaga’’ ou la fête des récoltes, célébré, chaque année, entre les mois de décembre et janvier, dans tout royaume est une occasion pour le roi d’autoriser la consommation des nouvelles récoltes. Pour cette année 2019, il a été organisé du jeudi 12 au dimanche 15 décembre, dans le palais royal sous le signe du nom du roi, le Naaba Sigri, selon l’assistant culturel provincial, Adama Ouédraogo, par ailleurs prince du royaume de Boussouma. «C’est une invite aux paysans au travail parce qu’on ne peut pas renier les premières pluies de la saison d’hivernage», a-t-il indiqué.
Selon le prince Adama Ouédraogo, la journée du 12 décembre a été marquée par le retour du roi de son lieu de pèlerinage au palais royal avec tous ses fétiches.

Le lendemain (vendredi), a poursuivi M. Ouédraogo, a été consacré à la présentation du roi à ses ministres afin qu’ils lui souhaitent la bienvenue.
La journée du samedi 14 décembre a été ponctuée par les salutations tangsoba (chef de terre), tan-soba (chef de guerre), chefs de canton et leurs chefs de village et princes.
Quant à la journée du dimanche 15 décembre, les salutations d’usage des officiels et le message du Dima aux populations ont été les temps forts de cet évènement.
Celle du lundi 16 décembre a été marquée par la fête de ‘’Lebyonné’’ qui est le retour des vêtements du Kitoaga dans les sacs.

Dans ses propos portés par son porte-parole, le Watinomban-naaba, le roi a d’abord souhaité la bienvenue à tous les invités de marque. De son avis, le kitaoga est une communion que le Dima, a annuellement, avec ses ancêtres pour leur rendre grâce pour la campagne agricole écoulée, afin que les populations puissent jouir de ses récoltes en bonne santé.
Le Dima a aussi exhorté ses devanciers pour que le pays des Hommes intègres retrouve sa paix d’antan. «Qu’ils nous ramènent sur le droit chemin nos frères qui vivent dans l’esprit du mal pour qu’ensemble nous puissions vivre dans la cohésion sociale», a poursuivi le porte-parole.

Cette cérémonie a connu la participation de certains membres du gouvernement dont le ministre de l’Energie, fils de la commune, Bachir Ismaël Ouédraogo et son homologue en charge d’Urbanisme, Maurice Dieudonné Bonané et du gouverneur de la région du Centre-Nord, Casimir Séguéda.
Le ministre Ismaël Bachir Ouédraogo a fait savoir que cette mobilisation populaire est un message de paix, de cohésion sociale et de solidarité pour tous les Burkinabè.
«Cette cérémonie sobre a été placée sous l’égide de la lutte contre l’insécurité, afin que nous ayons une pensée pieuse envers nos FDS», a-t-il déclaré.

Wendkouni Sawadogo (correspondant)