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A l’ouverture de l’audience, le président du tribunal a procedé à la lecture des 14 lettres de déports déposés par les avocats de la défense. Il s’agit du cabinet Somé et associés, SCPA Le Rochet, cabinet d’avocat A. M. Zongo, SCPA Ouattara Sory et Salembéré, Me Paul Traoré, SCPA Concilium, SCPA Trust Way, cabinet d’avocat Mamadou S. Traoré, SCPA Légalis, Me Olivier Yelkouni et le SCPA Lex-Amant.
Les raisons qui ont motivés ces avocats sont d’ordre personnels pour certains. Cependant d’autres n’ont pas manqué de pointer du doigt la partialité du tribunal.
Parmi les avocats qui se sont déportés figurent deux avocats commis d’office. Moussa Nébié dit Rambo, Bationo Omer Relwendé Compaoré, Gondiaté Dibloni et Eloi Badiel sont entre autre les accusés qui ne bénéficient plus d’avocat.
Vu qu’en matière criminelle, un accusé ne peut pas être jugé sans un conseil, le tribunal a suspendu l’audience pour la reprendre le 9 mai 2018, afin de permettre au Bâtonnier de commettre d’office des avocats à ces accusés qui ont été abandonnés par leurs avocats avant même les débats au fond.
Le parquet en réagissant sur la décision de ces avocats, affirme que « c’est très dommage » qu’on en arrive là, alors que tous ceux qui participent au jugement ne cherchent qu’un procès équitable.
A en entendre les avocats de la partie civile, la stratégie qu’adoptent les avocats de la défense est de faire en sorte qu’il ait une paralysie du procès.
Mireille Bailly (stagiaire)