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Avant le départ, le commissaire central de police de Kaya (CCPK), Cheick Omar Minoungou, fait le débriefing de la mission avec ses ‘’éléments’’. «Vous devrez rester ferme dans la courtoisie. Ce soir, nous allons privilégier la dissuasion. Si quelqu’un est dehors pour un motif valable (maladie ou urgence), vous pouvez tolérer. Mais, dans le cas contraire, tout contrevenant sera interpellé afin qu’il vienne s’expliquer et au besoin être verbaliser», a prévenu M. Minoungou.
Il est 19h 56 mn. Après ces consignes, nous embarquons à bord du pickup du commandant de corps urbain de la ville de Kaya, l’officier de police, Salou Maiga. Au rond-point du 11-Décembre, Boureima Pafarnam est interpellé alors qu’il est à la recherche de produits pharmaceutiques. Sur son bulletin d’examen, il est mentionné : «laissez-passer pour ramener du matériel pour un malade hospitalisé». «Ce type de laissez-passer n’est pas valable mais nous sommes obligés de faire avec», a prévenu Salou Maiga.
A la zone commerciale de Kaya. Une deuxième personne est interpellée. Sans papier, il est déposé au commissariat pour plus d’investigation le lendemain. «Cette zone très sensible. Avec la fermeture du marché, des personnes malintentionnées profitent casser des boutiques», a déploré l’officier Maiga. Sur les grandes artères de la ville, c’est le silence absolu, les rues sont à la merci des petits ruminants et les malades mentaux. Notre véhicule, escorté par deux binômes motorisés, met le cap sur le secteur 1. Un quartier où le couvre-feu n’est respecté par des jeunes qui font des rallyes dans les six mètres aux heures du couvre-feu. Là, l’escadron motorisé de la police surprend une foule de jeunes. Malheureusement, ils ont tous pris la poudre d’escampette laissant derrière eux un téléphone portable et d’autres matériels. «Ce quartier, ce ne pas la peine», a regretté le chef de la mission. Au secteur 6 de Kaya, quatre personnes interpellées dont un instituteur. Alors qu’au secteur 4, le couvre-feu semble être respecté à la lettre. Aucun récalcitrant interpellé. A 23h 05 mn, nous retournions à la base de la police nationale avec au compteur, cinq personnes, une moto, un téléphone portable et d’autres biens.
A l’issue de la sortie, le commissaire Cheick Omar Minougou s’est dit satisfait du travail abattu par ses hommes. «Globalement, Kaya est une ville morte même s’il y a des cas isolés», a-t-il fait savoir. Pour lui, le but de ces patrouilles est de participer à l’effectivité de la mesure du couvre-feu. A l’entendre, tout contrevenant au couvre-feu s’expose à des sanctions prévues par le code de santé publique. «Son article 67, propose une amende de 5 à 3O milles FCFA avec un emprisonnement 5 à 15 jours», a prévenu Cheick Omar Minougou. C’est pourquoi, il a invité les populations au civisme.
Wendkouni Sawadogo (Correspondant)
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