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Le REN-LAC a tenu une conférence de presse le mercredi 28 novembre dans ses locaux. Objectif : annoncer les couleurs de la 13e édition des journées nationales du refus de la corruption (JNRC) qui se tiendront du 1er au 10 décembre 2018 au Burkina Faso.
Le Burkina Faso, à l’instar des autres pays va commémorer la journée internationale de la lutte contre la corruption. Cette journée célébrée chaque 09 décembre par la communauté internationale est placée sous le thème : « La corruption dans secteur de la santé : Manifestations, impacts, responsabilités des gouvernants, rôle et place des populations dans la lutte ».
Le REN-LAC entend tourner son arsenal de guerre contre le secteur de la santé où le cancer de la corruption règne en maître absolu. En effet, selon le secrétaire exécutif, Dr Claude Wéta, le rapport 2017 du REN-LAC sur l’état de la corruption au Burkina Faso, classe la santé au 13ème rang des services publics les plus touchés par la corruption. . Pour lui, cette recrudescence de la corruption s’explique par le silence et l’impunité de la part du gouvernement. « Après l’insurrection, la corruption était en recule car les gens avaient peur que la justice les traques, mais enfin de compte rien n’est fait, donc pour eux c’est la continuité de l’ancien régime » a-t-il déploré. L’homme pointe du doigt les rackets de patients lors des consultations, les détournements de matériels et de médicaments couverts par la gratuité, ainsi que le détournement de malades vers les centres de santé privés.
Plusieurs activités au programme
La 13e édition des journées nationales du refus de la corruption, sera un cadre de concertations et de recherches de perspectives. Pour cela, comme à l’accoutumé, plusieurs activités auront lieu à Ouagadougou et dans cinq régions abritant les comités régionaux anti-corruption. Entre autres les Hauts-Bassins, le Centre-Ouest, le Sud-ouest, le Nord et Est. A Ouagadougou, un panel est prévu sous le thème des JNRC le mardi 04 décembre et qui connaîtra également le lancement du rapport sur les présomptions de corruption dans le secteur de la santé au Burkina Faso.
Le lancement officiel de la plateforme d’information anti-corruption « Veenem AC » est aussi inscrit dans le programme des activités. « Cet outil de veille s’inscrit dans le cadre du projet accroître la participation citoyenne à la lutte contre la corruption et à la redevabilité publique à travers une plateforme d’information anti-corruption » a laissé entendre le Secrétaire exécutif du RENLAC. Selon les conférenciers, toutes ces initiatives visent à placer le secteur de la santé comme la cible prioritaire dans l’éradication de la corruption au Burkina Faso.
Pour y parvenir, ils exigent du gouvernement des mesures drastiques et demande à l’ensemble de la population, une entière et franche implication.
Michel CABORE (Stagiaire)