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Le procès du putsch manqué a repris ce lundi 26 mars 2018. Les requêtes formulées par les avocats de la défense à l’audience précédente ont été rejetées par le tribunal. A ce quatrième jour de procès, le tribunal a statué sur un certain nombre de requêtes formulés par les avocats de Gilbert DIENDERE et d’autres inculpés.
A l’ouverture de l’audience, le président du tribunal Seydou Ouédraogo a statué sur les différentes requêtes formulées par les avocats de la défense. Pour ce qui est des préliminaires relatifs à la composition de la chambre de première instance, il estime que celles-cine peuvent connaitre des irrégularités.Aussi la requête formulée contre le décret portant nomination des membres du tribunal et celle relative à la récusation des magistrats, ont tout simplement été rejetées car « il ne relève pas de la compétence du tribunal de statuer » souligne Seydou Ouédraogo.A la suite cela, place a été faite à l’examen des mémoires et la parole est donnée à Maitre Mathieu Somé.Celui-ci dès l’entame de son propos, demande à ce que la parole ne soit pas donnée à la partie civile car n’ayant pas déposé de mémoire.
Premièrement, il estime que les droits de l’accusé Gilbert Diendéré ont été violés en ce sens que ce dernier a été privé d’assistance par des avocats étrangers.Il demande ensuite que la perquisition faite au domicile de l’accusé soit frappée de nullité,puisque celle-ci devrait se faire en la présence du concerné ou à défaut, en présence d’une personne que celui-ci aura désignéauparavant.Maitre Somé demande également la nullité de l’expertise des objets saisis de Diendéré. Selon lui,elle a été faite sans respect de la loi.
Suite à ces observations, le tribunal se déclare incompétent pour statuer sur la requête déposé par la SCPA Somé et associés car étant du ressort de la chambre criminelle.
Et à l’avocat de souligner la disparition d’une puce téléphonique de l’accusé et d’une somme d’argent.L’avocat de la défense remet aussi en cause l’audience de mise en accusation.
Outre cela, celui-ci demande que certains témoins cités dans l’affaire du putsch soient inculpés.Il dit par ailleurs détenir une liste de 19 noms qu’il ne citera pas,le juge ademandé que cela soit différé car n’étant pas contenu dans le mémoire.
La défense souligne également des irrégularités sur les citations à comparaitre de Paul Sawadogo et de Lassina Ouédraogo.Lesdites citations ne précisent pas l’objet de leur comparution selon leurs avocats.
De son côté, le parquet dit ne pas être d’accord avec la défense.L’arrêt de mise en accusation purge tous les vices,et la juridiction présidée par Seydou Ouédraogo n’est pas habilitée selon le procureur militaire à répondre à cette question. Pour ce qui est de la somme d’argent et la puce qui auraient disparu, le parquet affirme que cela n’est pas vrai et que cela vise à ternir l’image de la police judiciaire.
Suite aux propos de Maitre Somé qui demande que la parole ne soit pas donnée à la partie civile, celle-ci s’offusque.Pour Maitre Prosper Farama ces propos donnent l’impression que la partie civile est favorisée. « Pourquoi demander un mémoire à la partie civile alors qu’elle n’a pas déposé d’exceptions ? » s’interroge-t-il. « Il n’y a aucune faveur à concéder à la partie civile,nous n’en voulons pas » ajoute-t-il.
Le procès est a été suspendu pour reprendre ce mardi 27 mars. Le tribunal fera l’examen de la liste des témoins.
Mireille Bailly & Tanga Thierry Zongo( stagiaires)