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Le vaisseau battant pavillon Faso vogue au milieu des turbulences d’un océan !

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Le pays a besoin de sa sérénité, de sa cohésion sociale, de son unité nationale, pour faire face aux grands défis de sécurité et de développement économique et social, qui l’attendent. Pourtant, l’escalade de la violence gratuite perpétrée par de lugubres personnages secoue rudement la quiétude sociale, les échéances électorales approchent mais l’extension de l’Impôt unique sur les Traitements et Salaires (IUTS) sur les primes et indemnités des travailleurs du public est le sujet qui concentre toutes les énergies nationales. Comme à chaque fois en pareille circonstance, les réseaux sociaux s’en mêlent pour relayer les sorties les plus fracassantes et les plus ubuesques.

 

Après avoir été élu avec beaucoup d’espoirs en fin 2015, Roch KABORE vit depuis l’entame de son mandat en 2016, un mandat présidentiel compliqué. Il y a d’abord les attentats et les attaques qui éprouvent beaucoup le pays. Par la suite, il y a les vastes mouvements de contestation sociale tout azimut.

Actuellement, le pays est confronté à une nouvelle grogne sociale liée à l’IUTS. Il faut dire que les dernières décisions politiques prises au sein de l’exécutif ne sont pas du goût des syndicats. Les déclarations des leaders rivalisent dans l’irresponsabilité et le ridicule. On voit clairement que la pensée unique post-insurrection s’impose dans le débat mais veut-on vraiment se poser les bonnes questions ? Cet impôt institué par l’ordonnance du N°70-043 du 17/09/1970 s’applique-t-il Oui ou Non aux fonctionnaires ? A l’image des travailleurs du privé qui le payent pourquoi les fonctionnaires ne le feraient pas ? Le risque de blocage est grand et si les travailleurs du public réussissent, les travailleurs du privé seront-ils rembourser à leur tour ? Le travailleur du privé n’a pas le choix, ni son employeur du reste. Celui-ci est obligé de prélever cet impôt à la source et de le reverser au service des impôts faute de quoi, il devra payer une amende. L’État employeur s’est permis de ne pas respecter les dispositions de ce texte parce qu’il ne risque pas de sanction. C’est maintenant que l’Etat en faute veut se mettre en règle vis à vis de la loi !

Pour toute réponse, on nous rétorquera que la corruption est endémique, qu’il existe des niches fiscales et que par conséquent le devoir ne s’impose pas de payer cet unique impôt. A supposé que la gouvernance soit vertueuse, ce n’est pas évident que nos braves travailleurs entendent raison. Ne perdons pas de vue que les aides que nous recevons de la coopération, des pays amis, proviennent des impôts payés par les travailleurs et ressortissants de ces pays.

Ag Ibrahim Mohamed

Bernard HIEN

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