[responsivevoice_button voice= »French Female » buttontext= »Ecouter l’article »]
En République démocratique du Congo (RDC), une polémique a éclaté autour de plusieurs candidatures aux législatives, nationales et provinciales. Le cas le plus flagrant est celui de Fréderic Batumike. Sa candidature aux élections provinciales a été validée par la Commission électorale (Céni) pour la circonscription de Kabare, dans le Sud-Kivu, alors qu’il a été condamné pour crime contre l’humanité.
En République démocratique du Congo (RDC), Fréderic Batumike, 64 ans, est en prison, condamné à perpétuité en décembre 2017 pour « crime contre l’humanité par viol et par meurtre ».
Il était poursuivi avec d’autres membres de la milice « Djesi ya Yesu », « l’armée de Jésus » pour des viols commis sur une quarantaine des fillettes âgées de 18 mois à 12 ans dans la région de Bukavu entre 2013 et 2016. La Haute cour militaire a confirmé en appel, le 26 août dernier, la peine prononcée en première instance.
Inéligibilité
La présence du nom de Fréderic Batumike parmi les candidats retenus pour les élections provinciales a donc soulevé la protestation des mouvements citoyens. En séjour en Corée du Sud, le président de la Commission électorale (Céni), joint par RFI, a plaidé non-coupable.
Selon Corneille Nangaa, la Céni ne disposait pas de tous les éléments nécessaires concernant cette candidature qui tombe désormais sous le coup de l’article 16 alinéas 3 : le candidat doit être retiré de la liste et remplacé par le regroupement qui l’a proposé.
Le numéro un de la Céni révèle également avoir signé plusieurs courriers dans ce sens concernant des cas des personnes frappées d’inéligibilité, comme celles qui détiennent d’autres nationalités.