Le ‘’Pays des Hommes intègres’’ dispose d’un considérable potentiel dans le domaine solaire avec un rayonnement solaire de 2100kWh par mètre carré et par an. Si le soleil nous crève la peau dans la journée, il est aberrant que la nuit tombée nous soyons plongés dans le noir.
Ces dernières années, les plaques solaires ont essaimé sur le Faso. La baisse des prix et le développement des technologies ont permis un essor de la vente des plaques et des lampes solaires. Grâce à l’intégration du solaire dans la production d’électricité on peut s’attendre à un allègement de notre facture d’électricité d’au moins 30 francs à la SONABEL. Le prix du kilowattheure 140FCFA est l’un de plus élevés du continent et il est encore plus cher en milieu rural où les villageois se débrouillent avec des coopératives grippées.
Le développement durable de notre pays ne se fera pas sans généralisation de l’accès à l’électricité pour l’ensemble des populations. Depuis leur accession au pouvoir, les nouvelles autorités burkinabè ne cessent d’affirmer leur volonté de s’orienter vers le modèle bas carbone. Pour ‘’ROCH la Réponse’’, la solution au problème de l’électricité est le mix énergétique. Lors de la COP 21, le Burkina Faso a pris des engagements : couvrir 25 à 30 % de la demande en électricité à l’horizon 2030 par de l’énergie solaire.
La première centrale solaire de Zagtouli (banlieue de Ouaga) dotée d’une capacité de 33 mégawatts crête (MWc) et inaugurée en novembre 2017 est aujourd’hui la plus grande de toute l’Afrique de l’Ouest. Elle devrait assurer 5 % des besoins électriques. Sous le signe du partenariat public – privé Windiga Energie Burkina (projet dirigé par le fondateur du groupement minier SEMAFO) démarrait officiellement le 1er août 2016 les travaux de construction d’une centrale solaire à Zina, dans l’ouest du Burkina. Le gouvernement burkinabè a engagé des promoteurs privés en vue de la réalisation de cinq (05) centrales solaires photovoltaïques de 80MW tel qu’il ressort du compte rendu du conseil des ministres du 18 mai 2016.
Avec un taux de couverture en électricité de 19% à cause de la faible quantité de production énergétique de notre pays, l’ensemble du parc de production totalise une puissance installée de 250 MW dont 32 MW pour les centrales hydroélectriques et 218 MW pour les centrales thermiques déficit structurel d’énergie estimé à environ 10,5 GWh. Le Burkina importe près de 18% de son énergie auprès d’Etats voisins comme la Côte d’Ivoire et le Ghana. Le déficit d’énergie n’est pas propre au Burkina. La production électrique de l’Espagne est de 70 GW, elle correspond à la production cumulée des 48 pays d’Afrique subsaharienne !
MOHAMED AG IBRAHIM
Coordonnateur des Communications Externes