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Du 6 au 11 juin 2019, l’ONG MWANGAZA ACTION a initié une formation au profit de ses animateurs dans la salle de conférence de la Fédération Niang Zwè à Léo. Cette formation vise à outiller les participants sur le contenu de son programme pour une meilleure opérationnalisation sur le terrain.
La pratique de mutilations génitales féminines (MGF/E) communément appelées excision est très ancienne. C’est bien avant l’islam et le Christianisme qu’elle s’est développée. A travers le monde, plus de 140 millions de femmes et de filles sont victimes des MGF/E. Selon l’enquête Multisectorielle Continue (EMC 2015), le taux d’excision au plan national est de 11% pour les enfants de 0 à 14 ans .Pour la région du Sahel, ce taux est de 10, 6% avec un total de 974 filles excisées avant 15 ans. Pour l’Est, 1616 ont été excisées avant cet âge soit 1,5%.
Une prise de conscience s’est développée à partir des années 70 à travers le monde sur les dangers de l’excision et l’atteinte qu’elle porte aux droits de l’enfant et de la femme. Au Burkina Faso, depuis le 13 novembre 1993, une loi a été votée pour interdire la pratique de l’excision .Malgré la présence de cette loi et les actions de sensibilisation, la pratique de l’excision se poursuit dans la plupart des localités au Faso.
Fort malheureusement, les enfants de 0 à 5 ans sont devenus des victimes potentielles probablement pour pouvoir réaliser l’excision plus facilement en clandestinité. Exposées à un si bas âge, ces fillettes courent le risque que cela engendre des dégâts et conséquences encore plus graves.
Face à cette situation, la sensibilisation reste la voie la plus appropriée pour instaurer un changement de mentalité au niveau des populations.
C’est pourquoi, MWANGAZA ACTION, après une première phase exécutée, à travers son programme ‘’ Consensus communautaire pour mettre fin au mariage d’enfants, à l’excision et aux violences faites aux enfants ‘’ forme ses animateurs. Le contenu pédagogique de cette formation a porté sur les appareils génitaux de l’homme et la femme et le rôle de chaque organe ; l’excision, le mariage des enfants: les raisons qui justifient ces pratiques, les conséquences à court et long terme et les techniques de communication liées aux animations dans les communautés.
Pour Brigitte Yaméogo la chargée du programme, le message doit passer. Si le message venait à passer, notre champ d’action s’étendra aux autres provinces du centre -ouest : Boulkiemdé, Reo et Ziro, nous a-t-elle confié.
Désormais,une équipe de 20 participants dont 17 animateurs et 3 superviseurs auront la lourde responsabilité de persuader 150 villages répartis entre 7 communes à renoncer aux pratiques qui portent extrême préjudice à l’enfant et la femme.
Zoulkarnine Diasso (Correspondant)
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