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Les alliés traditionnels de la Russie se sont félicités lundi 19 mars de la réélection avec un score écrasant du président Vladimir Poutine tandis que les Occidentaux se sont montrés beaucoup plus réservés, rappelant leurs nombreux points de discorde avec Moscou.
Parmi les alliés de la Russie, le président syrien Bachar el-Assad a fait l’éloge de la « confiance exceptionnelle du peuple russe » envers Vladimir Poutine qui sert, selon lui, « les intérêts de la Russie avec la plus grande compétence et loyauté ».
En Iran, le président Hassan Rohani a félicité le président russe pour sa « victoire décisive ». « Je suis certain que durant votre nouveau mandat, les relations entre nos deux pays se développeront de plus en plus », a écrit le président dans un message au chef de l’Etat russe.
Au Caire, le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a pour sa part adressé « ses plus chaleureuses félicitations » à Vladimir Poutine et a loué « les relations stratégiques partagées par les deux pays et leur volonté de les développer davantage ».
Depuis Pékin, le président chinois Xi Jinping a salué une relation sino-russe « à son meilleur niveau historique ». « La Chine se tient prête à travailler avec la Russie pour continuer à faire progresser encore les relations sino-russes et la paix mondiale », a-t-il déclaré.
« Pays frère »
En Amérique du Sud, le président bolivien Evo Morales a salué la « victoire éclatante » de Vladimir Poutine qui, selon lui, « garantit l’équilibre géopolitique et la paix mondiale face à l’offensive de l’impérialisme ». Une lutte contre « les fréquentes manœuvres de l’impérialisme » que souligne aussi le président vénézuélien Nicolas Maduro, qui voit en la Russie de Poutine un « pays frère ».
Les dirigeants de Cuba et de plusieurs pays de l’ex-URSS, notamment l’Ouzbékistan, le Tadjikistan, le Kirghizstan, l’Azerbaïdjan, l’Arménie, le Bélarus et la Moldavie ont applaudi sans réserve la réélection du président russe. Le roi Salmane d’Arabie saoudite lui a également adressé un bref message de félicitations.
Prudence occidentale
En revanche, c’est avec moins d’enthousiasme que les puissances occidentales ont salué la réélection du chef de l’Etat russe.
Le président français Emmanuel Macron a adressé à Vladimir Poutine au téléphone « ses vœux de succès ». Il s’est dit convaincu « que, sur une base clarifiée, la coopération entre l’Europe et la Russie, essentielle à la sécurité du continent européen, était dans l’intérêt des (deux) pays ». Au cours de la même conversation, le président français a néanmoins évoqué l’affaire Skripal et ses « préoccupations » sur la situation en Syrie.
Steffen Seibert, le porte-parole de la chancelière allemande Angela Merkel, a fait savoir que cette dernière allait « écrire un télégramme très bientôt » à Vladimir Poutine. « Je pense que naturellement à l’occasion de ces félicitations il va être question des défis de la relation germano-russe », a-t-il ajouté. Seibert a évoqué des « différences d’opinion » sur l’Ukraine ou la Syrie, mais a souligné l’importance « de ne pas déchirer le fil du dialogue » avec Moscou.
La Pologne a considéré « illégale » l’élection présidentielle russe organisée en Crimée. « Nous sommes pour le respect de l’intégrité territoriale de l’Ukraine et reconnaissons la Crimée comme faisant partie de l’Etat ukrainien. Cela signifie aussi que l’élection présidentielle tenue par les autorités de la Fédération russe sur la presqu’île ne peut être considérée comme légale », a affirmé le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.