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Le paludisme, au cours des siècles derniers, a été totalement éradiqué du territoire européen et nord-américain. Cependant, si l’hémisphère nord présente peu de cas de paludisme l’hémisphère sud est beaucoup touché. Les estimations font état de 216 millions d’épisodes palustres en 2017 dont 81% dans la région Afrique de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), soit 174 millions de cas.
Le nombre de décès dû au paludisme est estimé à 655 000 pour l’année 2017. Pour le Burkina Faso, les statistiques sanitaires ont fait état de plus de 43% de motifs de consultation ; de près de 45% de motifs d’hospitalisation ; et de 22% de causes de décès. L’eau est-elle source de vie des agents vecteurs ? Un médecin de l’armée française, Alphonse Laveran a répondu à cette question lorsqu’il a découvert le 6 novembre 1880, que le « mauvais air » émanant des marécages était tenu responsable de la propagation de la maladie. En effet, le processus se ferait comme suit : l’anophèle femelle, agent vecteur du paludisme après fécondation, se sert d’abord de l’eau stagnante pour sa reproduction. Les œufs flottantes à la surface de l’eau deviennent des larves vermiformes dans un à deux jours. Ensuite, ces larves subissent trois mouvements pour donner l’insecte adulte dont le moustique, ce dans dix jours si la température de l’eau est supérieure à 16° C. C’est elle donc qui contient le germe du paludisme en son sein, nommée plasmodium falciparum.
Le parasite du paludisme est principalement transmis, la nuit, lors de la piqûre par une femelle moustique du genre Anophèle, elle-même contaminée après avoir piqué un individu impaludé. Le parasite infecte les cellules hépatiques de la victime puis circule dans le sang, en colonisant les hématies et en les détruisant.
La prévalence au Burkina-Faso
De ce fait, l’état des lieux de cette maladie est plus ou moins sombre au Burkina Faso. De ce diagnostic, il ressort que dans ce pays de l’Afrique de l’Ouest environ deux (2) millions de cas de paludisme avec 680 décès seulement pour les trois premiers mois de l’année 2017 ont été détectés.
Pour contrecarrer cette maladie, de nombreux efforts ont été déployés par le Programme National de Lutte contre le Paludisme (PNLP) et les autorités burkinabè. En 2016, des médicaments ont été distribués aux enfants de 3 mois à 5ans dans plus de cinquante-quatre (54) districts du pays pour les prémunir contre ce mal. S’agissant du gouvernement, comme actions majeures menées, les responsables en charge de la santé ont effectué en 2010 une campagne de distribution gratuite de moustiquaires imprégnées d’insecticide à longue durée d’action. Des mesures vigoureuses sont aussi annoncées pour 2019 pour en découdre avec cette maladie qui fait des victimes.
Flore kini(Stagiaire)
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