C’est à travers une projection de film qui montre une fillette qui a été excisée qu’a débutée la cérémonie. La scène fait ressortir l’atrocité de la pratique de l’excision qui malheureusement s’effectue encore de nos jours. C’est pour battre à plate couture cette pratique néfaste que le Burkina Faso s’est engagé depuis plusieurs années dans la promotion et l’abandon de la pratique de l’excision . Malgré une tendance à la baisse , la pratique persiste sous d’autres formes .
Cette 15e édition est une opportunité d’attirer l’attention des leaders politiques et l’opinion nationale sur l’ampleur et les souffrances physiques ,psychologiques liées aux mutilations génitales féminines . Selon le ministre de la femme et de la solidarité nationale et de la famille, Lore Marshall ILBOUDOU ZONGO , « Grace à l’action conjugué du gouvernement , les acteurs sur le terrain et les partenaires techniques on a pu observer une tendance à la baisse de la prévalence et de la pratique parmi les filles et les femmes âgées de 15 à 49 ans . » Malgré ces acquis peu satisfaisants ; on ne doit pas baisser la garde a recommandé le ministre de la femme de la solidarité nationale et de la famille .
Au regard de la persistance de la pratique, les acteurs de la lutte entendent déployer des efforts pour une réduction du taux de prévalence de 2o% au Burkina Faso d’ici 2020 et ce conformément aux ambitions du plan stratégique de promotion de l’Elimination des mutilations féminines .
Le thème de cette 15ème édition interpelle les élus locaux à s’impliquer dans la lutte. Ceux qui étaient présents à la cérémonie disent prêts à s’y mêler pour l’éradication de cette pratique « nous nous sommes engagés à lutter contre cette pratique car nous sommes en phase avec la population . Ainsi les élus locaux seront former pour pouvoir passer le message à la base car cette pratique honteuse diminue la femme »a rassuré Moussa BELEM premier adjoint au maire de la ville de Ouagadougou.
Les statistiques disponibles concernant, les Etats membres de L’ UEMOA sont effrayantes. Selon le dernier rapport 2016 de L’UNICEF , le taux d’excision de filles et femmes âgées de 15 à 49 ans varie de 89% pour le Mali où la pratique est plus répandue , à 2% pour le Niger, 76% pour le burkina ; 45% pour la Guinée Biseau , 33% pour la Cote D’ivoire ;26 % pour le Sénégal ; 9% pour le Beni et 5% pour le Togo .
Fiakofi kossi (Stagiaire)