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Notons que les 84 accusés du putsch sont poursuivis notamment, pour « atteinte à la sûreté de l’État », « trahison », « meurtre ». Ce procès de 307 parties civiles constituées a connu plusieurs reports, déports, suspensions, débats de forme et coups de théâtre avant de débuter les interrogatoires des accusés, vendredi, 29 juin 2018 devant le président de la Cour, Seydou Ouédraogo. Le sergent-chef Zerbo Laoko Mohamed était le premier des plus de 70 accusés présents à passer à la barre. Dans cette première étape du procès, il a fallu attendre, lundi 5 novembre 2019, pour que commence l’interrogatoire des personnalités présentées comme étant les acteurs clés de l’affaire. Les interrogatoires des accusés ont pris fin vendredi 25 janvier 2019 avec l’audition complémentaire du même sergent-chef Laoko Mohamed Zerbo qui avait ouvert le bal.
Les burkinabè qui ont pris leur mal en patience et qui s’attendaient au grand déballage sont restés sur leur faim. Après plus d’un an de passes d’armes, le mystère demeure sur le ou les cerveaux du putsch. Même celui qui a assumé le putsch avec son Conseil national de la démocratie (CND) nie l’avoir préparé et organisé. Ce dernier a plutôt accusé la hiérarchie militaire d’avoir été à ses côtés dans sa tentative de putsch.
Le procès est entré dans une nouvelle phase, lundi 28 janvier 2019 avec l’audition de la quarantaine de témoins. La semaine prochaine, cette étape s’achèvera par les dépositions des derniers témoins cités !
A suivre…
Ag Ibrahim Mohamed