[responsivevoice_button voice= »French Female » buttontext= »Ecouter l’article »]
Le 13 mars déjà, le ministre burkinabè de la défense Chérif Sy accablait dans son témoignage Guillaume Soro, devenu ‘’grand boucantier’’ depuis sa démission de la tête du parlement ivoirien. Après la séquence des accusés et l’épisode des témoins, nous y voilà au 19 mars pour la phase de présentation des pièces à conviction contre les accusés dans le procès du coup d’Etat manqué de septembre 2015. Juchés sur des tabourets, smartphones en main et popcorn sous la dent, les burkinabè sont à l’écoute et se délectent de l’actualité du moment !
Les coups pleuvent sur les deux généraux (Dienderé et Bassolé) de la galaxie Compaoriste qui ont troublé le sommeil de la transition burkinabè. Malgré leur géante expérience et toutes les précautions qu’ils ont prises, les deux sécurocrates du défunt régime se sont fait piéger par des écoutes téléphoniques dont ils contestent toujours l’authenticité.
Le procureur militaire a lâché un missile en procédant à la diffusion des enregistrements des conversations téléphoniques entre les principaux accusés et d’autres personnes. Dans ces documents, on se laisse conter que le général Dienderé a capitulé dans sa tentative de putsch mais que cela n’a pas tempéré les ardeurs belliqueuses de son frère d’armes, le général Bassolé. Tapis dans l’ombre de l’ex-Régiment présidentiel, l’angélique Bassolé a pris le relais de la manœuvre pour promettre ‘’l’enfer’’ sur terre à tous ceux qui n’aspiraient qu’à la démocratie.
En attendant Hadès, maître des Enfers dans la mythologie grecque, l’audience se poursuit sereinement à Ouaga 2000.
A suivre…
AG Ibrahim Mohamed